La Hongrie prend une fois de plus le contrepied de la pensée unique
La Hongrie est à nouveau seule à barrer la route à l’accord de commerce et de développement entre l’Union européenne, les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Une fois de plus, l’UE utilisait en faveur de cet accord l’appât des « rapatriements futurs » – avant même d’avoir prouvé sa capacité à renvoyer chez eux des sans-papiers. Ce faisant, elle s’efforce d’établir des voies d’entrée légales dans le but de renforcer en Europe l’immigration en provenance d’Afrique.
Combien de fois avons-nous déjà été témoins de cette mascarade ? In Morocco we trust ?
Selon US News et World Report, le refus opposé par Budapest à la ratification de cet accord engageant 79 pays, et approuvé au mois de décembre par les négociateurs de l’UE, risquerait de réduire à néant des années de dialogue en vue d’actualiser les accords de Cotonou, vieux de deux décennies, en y incluant de nouvelles clauses concernant la protection du climat, les droits de l’homme et les migrations.
Heureusement, il existe au moins un État membre qui n’adhère pas à la pensée unique de l’UE.
« Toutes nos propositions ayant été balayées du revers de la main, nous n’apposerons certainement pas nos signatures à cet accord », a déclaré Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères. « Nous n’avons pas besoin de nouvelles vagues migratoires – surtout pas maintenant. »
Où étaient les autres gouvernements soi-disant indépendants qui font campagne contre l’immigration de masse en période électorale, mais ne sont pas là quand il faudrait agir ? En 2019, beaucoup de ces mêmes dirigeants « anti-immigration » avaient également brillé par leur absence quand il s’agissait de soutenir Matteo Salvini, alors sous le feu de l’establishment bruxellois pour avoir osé fermer ses ports.
Parler ne suffit pas.
Il s’agit d’un veto courageux de la part de la Hongrie, étant donné que cet accord est censé rendre l’immigration dans l’UE légale pour les citoyens d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, via des visas et des mesures de regroupement familial.
C’est, bien entendu, de la démence de la part de l’UE que de vouloir ouvrir des voies d’immigration légales, alors qu’elle n’est même pas capable de défendre ses frontières, ni de vraiment expulser qui que ce soit hors de son territoire.
Se serait-on enfin rendu compte à Bruxelles que l’Europe est inondée de clandestins ? Serait-ce le moyen choisi par la Commission pour réduire l’immigration illégale… en la transformant tout simplement en immigration légale, et sans aucune garantie ?
En outre, le problème de l’immigration clandestine n’est pas le seul qui se pose. Le débat autour de l’impact culturel de l’immigration légale en provenance de ces pays est-il tout bonnement interdit ? Doit-on purement et simplement ignorer l’impact culturel qu’ont eu sur la France et d’autres pays d’Europe occidentale des décennies d’immigration de masse (en grande partie légale) en provenance de cultures allogènes ? Comment ces sociétés multiculturelles fonctionnent-elles maintenant à Paris, Londres, Stockholm, Bruxelles, etc. ?
On se retrouve une fois de plus confrontés à la rhétorique vide de sens de l’UE, qui voudrait déjà distribuer des chèques en blanc, alors que ces pays n’ont toujours pas prouvé qu’ils seront disposés à reprendre ceux de leurs citoyens qui seront déclarés indésirables. Jusqu’à présent, ils ne l’ont jamais vraiment été, et rien ne semble indiquer que cela serait en train de changer. Rien !
L’UE nous monte une comédie pour tromper ses citoyens, en leur faisant croire que cette fois-ci, tout sera différent. Tout cela est, bien entendu, de la poudre aux yeux, comme d’habitude. Il s’agit simplement d’une mise en scène destinée à empêcher les forces anti-immigration de gagner du terrain.
Si l’UE envisageait sérieusement de renvoyer des migrants chez eux (et, au vu de ses piètres résultats au cours des six dernières années, elle ne l’envisage évidemment pas sérieusement), Bruxelles suspendrait AUSSITÔT toute aide actuellement versée tant que les dirigeants des pays de départ n’ont pas démontré qu’ils sont vraiment disposés à reprendre leurs citoyens promptement et sans se chercher des excuses. Et l’administration de cette preuve devrait préalablement impliquer le « versement d’un acompte » significatif, à savoir le rapatriement de centaines de milliers d’individus.
La Hongrie ne tombe pas dans le panneau, et ne sacrifie pas ses principes au nom de la soi-disant solidarité européenne.
L’UE pense pouvoir résoudre tous ses problèmes en distribuant des euros, et en plaçant ses espoirs dans la « bonne volonté » d’Erdoğan &Cie. La naïveté de cette approche est désormais prouvée, l’Union continuant à subir les méfaits des passeurs, à se faire duper par des dirigeants étrangers peu scrupuleux et par les sans-papiers eux-mêmes.
La Hongrie et d’autres pays doivent également rejeter le Pacte sur la migration et l’asile de l’UE, conçu par la suédoise Ylva Johansson. Les répartitions et les projets de corridors humanitaires doivent être écartés des négociations tant que l’Europe n’aura pas démontré qu’elle est capable de rapatrier en grand nombre et de rendre ses frontières hermétiques.
Ce petit jeu de l’UE – à coup de fausses promesses, de tours de passe-passe, d’entrées et de répartitions qui se produisent réellement, mais couvertes par des promesses de rapatriements futurs qui ne se produisent jamais – n’a que trop duré. L’Europe, submergée, se dirige vers la soumission totale.
Bravo à la Hongrie pour avoir su identifier ce piège de l’UE, et reconnaître le fait que la culture a son importance dans le débat portant sur l’immigration… et honte aux moutons qui peuplent le reste de l’Europe !