23 janvier 2021

Giuseppe Conte obtient la confiance mais n’a plus de majorité absolue

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

Malgré l’abstention des parlementaires du petit parti Italia Viva de Matteo Renzi qui a quitté la coalition la semaine dernière, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a obtenu à nouveau la confiance avec une fine majorité absolue à la Chambre des députés lundi et une majorité relative au Sénat mardi : 156 sénateurs lui ont accordé la confiance et 140 la lui ont refusée, alors que le seuil de la majorité absolue est de 161 voix. Parmi les 156 sénateurs soutenant le Premier ministre, trois sont des sénateurs à vie et deux sont des sénateurs qui appartenaient jusqu’à mardi au parti de centre droit Forza Italia de Silvio Berlusconi. Leur trahison leur a valu une expulsion immédiate du groupe Forza Italia.

La coalition désormais formée par le Parti démocrate (PD) de centre gauche, le Mouvement 5 étoiles (M5S), parti de gauche qui se prétendait « antisystème » avant de former une coalition avec le parti du système PD en septembre 2019, ainsi que le petit parti de gauche Libres et égaux (LeU) ne pourra en outre plus compter que sur une majorité relative dans la plupart des commissions parlementaires, ce qui pourrait lui compliquer fortement la tâche quand il s’agira de faire voter des lois. Rappelons aussi que le Sénat italien, contrairement au Sénat français, peut bloquer, et pas seulement retarder, l’adoption des lois.

La position du gouvernement de Giuseppe Conte reste donc fragile. Les supputations vont bon train quant à son avenir. Le Premier ministre va-t-il simplement compléter les postes laissés vacants par les amis de Matteo Renzi ? Les membres du gouvernement à remplacer sont le ministre de l’Agriculture, le ministre de la Famille et un secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Ou bien l’Italie s’oriente-t-elle vers un remaniement complet, avec des marchandages dans le but d’étoffer la majorité au Sénat et dans les commissions parlementaires ?

Le « centre droit », c’est-à-dire en fait le bloc des droites (la Ligue de Salvini, le parti nationaliste Fratelli d’Italia et Forza Italia), estime que le compte n’y est pas dans le vote de mardi au Sénat et demande au président de la République Sergio Mattarella de convoquer des élections. Mais Sergio Mattarella est lui-même issu du PD et la dernière chose qu’il souhaite, c’est la victoire annoncée par les sondages de ce bloc de droite avec le parti de Salvini en tête.

C’est pourquoi la gauche et ses amis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidé par Mattarella cherchent à rendre Matteo Salvini inéligible comme cela avait été fait avec Silvio Berlusconi en 2013 (voir « Nouveau scandale judiciaire en Italie : l’état de droit piétiné par la gauche » dans Présent du 3 juillet 2020). Le chef du principal parti d’opposition est jugé par un Tribunal des ministres dans deux affaires de « séquestration » de migrants : celle concernant sa décision prise en tant que ministre de l’Intérieur d’interdire le débarquement d’immigrants illégaux à bord du navire de la garde côtière italienne Gregoretti en juillet 2019 et celle prise en août 2019 d’interdire le débarquement d’immigrants illégaux à bord du navire Open Arms de l’ONG espagnole Activa Open Arms. Une deuxième audience s’est déroulée le 12 décembre en ce qui concerne l’affaire du Gregoretti et une première audience avait été convoquée le 9 janvier dans l’affaire de l’Open Arms.

Pour la gauche italienne, qui compte un certain nombre d’anciens communistes (notamment au PD), tout est bon pour éviter le verdict des urnes.

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