Le végétarisme est une pratique justifiée par nombre d’auteurs et de personnalités, des anecdotes vont renforcer ce choix pour beaucoup d’entre eux. Ces histoires éveillent notre curiosité et confortent nos convictions. À l’aune de la réflexion sur le végétarisme, on pourrait citer Charles Darwin, sensible à la nature et instruit par son observation des animaux, qui écrivait : « Il est évident que la nourriture normale de l’homme est végétale. »
Sur le ton de l’humour pour certaines histoires, ces personnalités vont comprendre que comme nous, les animaux sont des individus qui souffrent, aiment la liberté et la vie. Ainsi à la lecture du codex sur le vol des oiseaux écrit en 1505, on apprend que Léonard de Vinci (1452-1519) aurait acheté des oiseaux en cage pour avoir le plaisir d’ouvrir la porte de cette prison et de les voir voler. Léonard était ému par la privation de liberté que les hommes revendiquent haut et fort. Ce génie toscan avait dès son enfance eu un amour sans égal pour les animaux qu’il a observés et aimés par la suite dessiner.
De même, le poète Alphonse de Lamartine (1790-1869) a adopté le végétarisme grâce à sa mère, ce qu’il écrit dans Confidences « 4e livre, chapitre 8 ». Un jour, Alphonse avait reçu en cadeau un agneau qui le suivait comme un chien. Un boucher appelé par la cuisinière, voulut le lui ôter. L’enfant comprit que son ami allait être tué et obtint de sa mère de garder son agneau. Quelque temps après, Alphonse passa avec sa mère devant une boucherie où des hommes pleins de sang étaient en train d’égorger des veaux, des agneaux et d’assommer un bœuf. L’horreur saisit l’enfant au point qu’il choisit de ne se nourrir à l’avenir que de pain, de lait, de légumes et de fruits. Lamartine eut une excellente santé et mourut à 79 ans.
Une autre anecdote nous a été rapportée par le petit-fils de l’écrivain russe Serge Tolstoï dans Les enfants de Tolstoï au sujet de son grand-père, Léon Tolstoï (1828-1910). Il était végétarien et lorsqu’il recevait des hôtes à sa table, tous devaient se conformer au régime végétarien.
Un soir, l’écrivain reçut une tante de passage qui était connue pour aimer la viande. Léon Tolstoï installa le couvert de sa parente en attachant une poule sur la chaise et en prenant soin d’ajouter un couteau de cuisine sur la table. La tante, surprise de cette disposition et surtout de la phrase de son neveu qui esquissa un sourire en lui disant : « Vous n’avez qu’à vous servir ». Elle se contenta de légumes et de fruits.
Il est bien sûr difficile de tuer soi-même l’animal que l’on consomme sans aucune conscience. L’écrivain de Guerre et Paix avait écrit : « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille. »
Autant dire que la cruauté avec laquelle nous traitons les animaux se prolonge aux humains en toute inconscience.
Les écrivains russes ont été influencés par le végétarisme à la suite de Léon Tolstoï. Arrivé aux États-Unis, il est rapporté, dans Ces écrivains russes qui disaient « niet » à la viande, que Maxime Gorki (1868-1936) se trouve lors d’un dîner à côté d’une personne sympathique qui insistait pour lui servir des viandes – poulet, jambon, morceau de veau –, à chaque fois, l’écrivain refusa catégoriquement mais rétorqua : « Non, je n’en mange pas. Si un jour, je mange de la viande, ce sera sans doute de la viande d’humain et uniquement crue. »
Pourquoi nos sensibilités se refusent-elles à consommer de la viande ?
Tout simplement parce que les animaux sont sensibles, mais aussi nous regardent, comme l’a si bien écrit Julio Cortàzar (1914-1984) lorsque le personnage de sa nouvelle L’Axolotl, se promène au jardin des plantes et qu’il découvre un petit être dans un aquarium qui lui ressemble et qu’on nomme Axolotl. Il écrit dans cette nouvelle : « Les yeux des Axolotls me parlaient de la présence d’une vie différente – d’une autre façon – de regarder ».
En effet, le regard peut être un enjeu essentiel qui incite des personnes à se reconnaître dans l’autre et à suspendre tout jugement qui aliénerait cette altérité.
Comme l’auteur de La Métamorphose, Franz Kafka (1883-1924) également confronté au regard de poissons dans l’aquarium de Berlin, a déclaré : « Maintenant je peux vous regarder en face, je ne vous mangerai plus » ; propos rapportés par son ami Ludwig Hardt dans Trois anecdotes sur Kafka.
Ces anecdotes nous donnent l’occasion de mieux réfléchir sur l’émotion qui peut nous conduire à devenir végétarien. Il y a maintes raisons qui peuvent être évoquées, mais ce qui semble essentiel, c’est la reconnaissance de la personne animale, laquelle inspire le respect et nous oblige à mieux considérer notre rapport au monde vivant.
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Jill Manon Bordellay, Professeur de Philosophie, Docteur en Philosophie et en Littératures comparées et en Psychologie. Collaboratrice à l’Encyclopédie Universalis, différentes revues d’Art, de psychologie et des revues «Alternatives végétariennes» et «Droit animal éthique et sciences». Elle est l'auteur de plusieurs livres dont « Souffrance animale & responsabilité humaine », Dualpha, préface de Christian d’Andlau-Hombourg.