Impertinences
La France par ses caractéristiques politiques et économiques se rapproche de plus en plus de la sorella latina, l’Italie. Une seule différence : la puissance (et donc la nocivité) de l’oligarchie à la française. Mais ce qui frappe l’observateur économique, c’est que les deux pays sont sur une trajectoire identique.
L’industrie victime de l’euro
Depuis 2000, l’Italie a perdu 41 % de son appareil industriel, tandis que la production industrielle allemande est montée de 11 %, et alors que la croissance des deux indices de production industrielle a été exactement la même pour l’Allemagne et l’Italie de 1970 à 2000 (arrivée de l’euro). La gestion de l’État italien était médiocre, mais les entreprises italiennes s’en sortaient parce que la monnaie italienne dévaluait constamment contre la monnaie allemande. La variable d’ajustement pour compenser la mauvaise gestion de l’État italien était le taux de change. Un État faible et mal géré, très heureux, jusqu’à ces dernières années, de bénéficier de la contrainte de Bruxelles que lui-même était incapable d’assumer. Le problème de la France étant qu’avec un État fort qui se veut omnipotent mais impotent en réalité, le résultat est le même, les politiciens, par lâcheté, accusant Bruxelles de les contraindre. Le poids de l’État dans l’économie française est de 57 % contre 42 % pour l’Allemagne.
On doit à Charles Gave (Institut des Libertés) cette prévision pessimiste : « Un phénomène nouveau va sans doute se produire en Italie dans les mois qui viennent, la disparition totale des entrepreneurs en Italie et dans l’Europe du Sud. »
L’abandon de l’outil précieux du taux de change
Craignons que ce soit aussi le sort qui attende les entrepreneurs français. Mais pourquoi l’économie française ne cesse-t-elle de s’enfoncer, et la France avec elle ? Depuis 2007, la baisse en France a été de 10 %, elle est aujourd’hui peu ou prou au même niveau de production industrielle qu’en 1993, elle a perdu 530 000 emplois durant les dix ans écoulés.
Avant l’euro, le franc baissait régulièrement, comme la lire, et pouvait être dévalué ce qui protégeait la marge brute d’autofinancement de nos entreprises et donc l’emploi et les rentrées fiscales.
Mais depuis l’arrivée de l’euro, la variable d’ajustement est la rentabilité des entreprises françaises. Il est clair que le déclin industriel des deux pays correspond à l’arrivée de l’euro ; expérimentalement parlant, ce ne peut être une coïncidence, tant la corrélation chronologique est vérifiée. Quant à l’Espagne, elle a perdu 25 % de sa production industrielle. Et ne parlons pas de la Grèce. Bienvenue au « club Méditerranée » ! Et qui en sont les « gentils organisateurs » ? Messieurs Delors et Trichet !
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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