18 septembre 2019

Brèves d’Europe

Par Patrick Parment

Union européenne. Belle bronca en perspective. Le directeur de la logistique du Parlement européen a, sans crier gare et sans consultation, augmenté le prix de la cantine du petit personnel de 12 %. Le café subit une inflation de 25 %, la salade de 37 % et les frites de 67 %. Seule issue : les baraques à frites parsemées dans Bruxelles.

La possible nomination de Sylvie Goulard en tant que commissaire européen, soumise à un vote des parlementaires, risque de poser problème, eu égard aux liens qu’elle a entretenus à l’époque (de 2013 à 2015) avec une officine américaine qui lui versait 10 000 € par mois. Pour d’obscures raisons.

Allemagne. L’ultranationaliste Stefan Jagsch, un adhérent du Parti national-démocrate (NPD), une formation néonazie, a été élu chef du conseil municipal de Waldsiedlung, une ville de 2 500 habitants proche de Francfort. Et ce avec le soutien unanime d’élus locaux conservateurs CDU et sociaux-démocrates SPD. Les démocrates veulent l’annulation de cette décision.

Stefan Jagsch.

Stefan Jagsch.

Suite à une série de règlements de compte sanglants, les autorités berlinoises ont décidé d’appliquer une politique ferme. Les descentes de police se multiplient, notamment dans le quartier de Neukölln, qui est considéré à Berlin comme le repère des clans mafieux, dont les membres sont souvent d’origine libanaise ou kurde.

Angleterre. Avec cette affaire du Brexit, la politique intérieure anglaise est devenue totalement imprévisible pour ne pas dire indéchiffrable. Dernier avatar en date la démission de la ministre du Travail et des Retraites, Amber Rudd, en total désaccord avec la stratégie de Brexit dur du Premier ministre Boris Johnson.

L’opposition au Parti conservateur cherche par tous les moyens à trouver un accord avec l’Union européenne ou à repousser la date butoir du Brexit. Pendant ce temps, l’économie britannique, elle, souffre déjà de certaines pathologies dues à la seule idée d’un potentiel divorce avec le reste de l’Union. Jamais la Banque d’Angleterre n’avait enregistré une telle défiance.

La reine Elizabeth a promulgué la loi obligeant Boris Johnson à solliciter auprès de l’Union européenne un report de trois mois du Brexit jusqu’à fin janvier 2020 si aucun accord n’est trouvé avec Bruxelles avant le 31 octobre.

Et une défection de plus. Le président de la Chambre des communes, John Bercow, au perchoir depuis dix ans, a annoncé qu’il allait démissionner. Issu du parti conservateur, il est considéré comme plutôt favorable au camp anti-Brexit.

Croatie. Le pays méditerranéen, qui prendra pour la première fois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne en janvier, se prépare avec l’ENA. Des ministres et secrétaires d’État croates ont suivi à Zagreb un séminaire de quatre jours sur les défis et les enjeux de la présidence. L’école a déjà formé plus de 9 000 personnes.

Danemark. Le gouvernement social-démocrate a mis en œuvre une de ses promesses de campagne : obliger les réfugiés et immigrés touchant l’assistance publique à travailler et à être actifs 37 heures par semaine au risque de voir leurs prestations coupées par les autorités.

Italie. Les effets du changement de gouvernement en Italie n’auront pas mis longtemps à se faire sentir dans le domaine de la liberté d’expression. En effet, dès lundi, l’ensemble des comptes Facebook et Instagram du mouvement de la droite radicale et sociale Casapound Italia ont été censurés.

Suède. Monarque constitutionnel ne s’immisçant jamais dans les affaires publiques, le roi de Suède est sorti le 29 août de sa réserve pour dénoncer la criminalité galopante.

« Ma famille et moi partageons l’inquiétude que de tels actes suscitent dans le public », a déclaré Carl XVI Gustav, sans aller toutefois dénoncer les responsables. Car ce sont en général le fait de migrants.

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