L’avis de Jean-François Touzé
C’est une règle reconnue: confronté à une difficulté, tout dirigeant politique a tendance à vouloir refaire ce qui a déjà fonctionné une fois.
Pour avoir réussi — mais pour combien de temps ? — à endiguer le mouvement des Gilets jaunes à défaut d’avoir pu en calmer la juste colère, Macron espère, par la concertation, le débat, la conciliation et la procrastination, pouvoir éviter que les grognes catégorielles qui montent contre la réforme des retraites et la mobilisation des personnels hospitaliers ne se cristallisent et se transforment, attisées et encadrées par les syndicats politiques, en tsunami social.
La paralysie quasi totale des réseaux de la RATP vendredi dernier apparaît comme un sévère coup de semonce, en attendant les mouvements qui se préparent à la SNCF et dans la fonction publique pour la sauvegarde des privilèges acquis grâce aux scandaleux régimes spéciaux, tandis que les professions libérales entendent bien se faire entendre pour défendre leurs caisses autonomes.
Débats donc, encore et encore, y compris sur l’immigration pour tenter de faire croire au bon peuple que ses préoccupations sont entendues, comprises et seront prises en compte.
Pour autant, cette fois, l’Exécutif n’a pas, face à lui, un mouvement désordonné mais des organisations aguerries, des centrales politisées, des militants structurés et disciplinés dont l’objectif reste révolutionnaire et la méthode stratégique « l’agrégation des luttes ».
La résurgence des manifestations violentes noyautées par les activistes gauchistes comme on a pu le constater samedi à Nantes et comme on le verra sans nul doute samedi prochain à Paris, la perspective de grèves perlées ou massives qui paralyseraient le Pays, la lassitude et le manque de moyens des forces de l’ordre dont les conditions d’emploi sont incohérentes et inadaptées, peuvent créer demain les conditions d’un chaos dont sauront profiter non seulement les organisations d’extrême gauche, mais aussi, et sans doute surtout, les racailles venues d’ailleurs, sans parler de l’islamisme politique qui, dans de nombreuses villes, n’attend que la désagrégation des pouvoirs publics pour étendre son emprise.
Face à ces menaces, le pouvoir, le dos au mur, tergiverse et blablate.
Le grand mensonge de la Macronie est d’avoir voulu faire croire qu’il était le parti de l’ordre. Il n’est que celui de la faiblesse et de l’impuissance alors que la France a désormais un besoin vital d’un pouvoir national fort et autoritaire.
Urgemment !
Un chemin de résistance : Un entretien avec Carl Lang, Président du Parti de la France, réalisé par Jean-François Touzé.
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