Nationalité, Citoyenneté, Identité
Le débat sur l’« identité » est une arlésienne. L’évocation d’identités nationales ou d’une identité européenne représente un épouvantail pour les tenants de l’idéologie dominante droit-de-l’hommienne. Et pour cause. L’idée même de « débat » a disparu lorsque dirigeants et élites auto-proclamées ont intégré comme des évidences sacrées les valeurs indiscutables de leur idéologie. C’est pourquoi la violence remplace partout peu à peu le vide de débats interdits.
Le grand débat interdit poussé par de confuses et incertaines revendications populaires en Europe, sur fond d’immigration massive, revient en France notamment, avec un pouvoir politico-médiatique qui marche à reculons en cherchant tous les moyens de le biaiser ou à en faire au mieux une stigmatisation du populisme honni aux fins d’échéance électorale européenne.
Mais cette question de l’identité ne peut être abordée sans la relier à celles de la nationalité et de la citoyenneté qui en sont les maillons successifs. Pour la pensée dominante, la nationalité constitue un grand Tout qui inclut la citoyenneté et l’identité. Du moment que la « nationalité » est accordée, elle entraîne non seulement l’exercice de tous les droits de la citoyenneté mais fait en outre de son bénéficiaire un « français comme les autres », c’est-à-dire avec la même culture, la même histoire, le même vivre-ensemble.
C’est l’application de l’égalité parfaite droit-de-l’hommienne. Il faut toutefois préciser que si la nationalité confère les mêmes droits à tous, elle n’impose pas toujours les mêmes devoirs qui, pourtant en sont les corollaires. Il convient de respecter tout de même les « racines » du néo-Français, ses habitudes culturelles, ses modes de vie originels, dans une contradiction flagrante avec le principe même d’une égalité des nationaux. Il y a des nationaux d’origine, soumis aux droits et devoirs de la République, et les néo-Français qui peuvent être dispensés de certains devoirs au bénéfice de leurs origines mais aussi de peur de mettre en péril la « paix sociale » lâchement achetée par de nombreux élus. Ainsi on crée une sorte de double nationalité de facto qui intègre non pas les néo-Français dans la culture française, mais les conforte dans leur nationalité d’origine.
Dans cette approche on mélange tout par idéologie. En réalité il faut distinguer trois degrés. Le premier est celui de la nationalité, simple acte administratif qui permet à un étranger de résider dans un pays d’accueil, d’en posséder le passeport et de bénéficier des mêmes droits sociaux et économiques que les autres nationaux en contrepartie de son travail.
Le second degré est celui de la citoyenneté qui permet de participer à la vie politique du pays, de voter, d’être élu dans ses instances institutionnelles.
Le troisième niveau est celui de l’identité, c’est-à-dire la fusion culturelle et historique des hommes dans leur environnement séculaire, qui implique donc une ancienneté, une antériorité, un continuum nécessaires à l’établissement d’une identité. En outre l’identité suppose un vivre-ensemble, un respect de ses règles, une communauté de modes de vie, un attachement charnel à la terre ancestrale. La question alors des identités nationales ou européennes devient plus claire et non exclusive les unes des autres, dès lors que l’échelon fictif national disparaît au profit du véritable échelon charnel constitué par les régions naturelles européennes. L’identité charnelle devient celle des régions et l’identité culturelle et historique de rattachement est celle de l’Europe.
Vouloir ainsi parler directement d’« identité » sans distinguer les trois niveaux d’intégration au préalable est un piège qu’il faut refuser. Le véritable débat est d’abord celui de l’attribution de la nationalité, simple dimension administrative, et de ce que cette notion doit recouvrir, comment, à quelles conditions et avec quelles conséquences. Vient ensuite celui sur la citoyenneté et les obligations qu’elle doit imposer à ses titulaires : implication dans la vie politique, vote obligatoire, liberté de parole et de sa diffusion et participation active aux décisions (référendum notamment). Dimension juridico-politique.
Vient enfin naturellement la dimension suprême, charnelle, émotionnelle, celle de l’ancrage dans un environnement affectif si bien traduit par tous les poètes de tous les pays. Ainsi les vers fameux de Joachim du Bellay qu’un débat sur l’« identité » aurait semblé sûrement ubuesque :
Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme cestui là qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison?
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m’est une province et beaucoup davantage?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin
Et plus que l’air marin la douceur angevine
Cette dimension-là ne peut être attribuée. Elle ne peut qu’être ressentie au long des décennies, des siècles, des sacrifices, des douleurs et des combats et des bonheurs communs. Ou décernée à titre exceptionnel pour des comportements particulièrement notables.
On est alors très loin de l’idéologie dominante.
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