La dramaturgie soigneusement orchestrĂ©e autour des candidatures dites « populistes » ou dâ« extrĂȘme droite » partout en Europe, a connu son point dâorgue en France lors de la derniĂšre Ă©lection prĂ©sidentielle.
Les arguments majeurs sont toujours les mĂȘmes et tendent ouvertement Ă rattacher ces candidatures aux souvenirs de la IIe Guerre mondiale, Ă la Shoah, et mĂȘme aux divisions SS.
On agite la dĂ©mocratie qui amena Hitler au Pouvoir pour susciter un parallĂšle politique anachronique qui fonctionne encore. La manipulation de lâopinion et lâagitation des peurs paniques permettent dâobscurcir et de flouter tout message politique moderne en prise avec les rĂ©alitĂ©s dâaujourdâhui qui dĂ©rangent.
La vieille recette subliminale : « Câest notre dĂ©mocratie libĂ©rale, europĂ©iste et financiĂšre, ou le retour du nazisme », produit toujours les mĂȘmes effets. Lâinstrumentalisation de la IIe Guerre mondiale est un filon politique qui semble sâĂ©terniser, presque un siĂšcle aprĂšs lâapparition des fascismes europĂ©ens, idĂ©ologies historiquement marquĂ©es et qui ont pris fin avec leurs promoteurs depuis plus de 70 ans.
Mais pourquoi des peuples dont la sociologie nâa aucun point commun avec celle des annĂ©es 1920, rĂ©agissent comme sâils Ă©taient composĂ©s de vieillards centenaires ? Câest dire la force des dĂ©mocraties europĂ©ennes qui nâa comme unique argument que celui du fascisme auquel elles accordent une puissance fictive et fabriquĂ©e pour les besoins de leurs discours.
La mémoire de la France comme dans de nombreux autres pays européens occidentaux, se réduit à la IIe Guerre mondiale exclusivement. Mémoire monolithique martelée tous les jours sur toutes les chaßnes de télévision depuis des années.
Il faut, coĂ»te que coĂ»te, laisser les mains libres aux seuls intĂ©rĂȘts qui comptent, ceux des puissances financiĂšres, toujours aux commandes depuis les « deux cents familles » du Parti communiste jusquâĂ lâEmmanuel Macron des Ă©lites europĂ©istes.
La mondialisation a dĂ©multipliĂ© et internationalisĂ© ces « deux cents familles » nationales pour quelques milliers de puissants qui agissent dans lâombre des peurs quâils ont fabriquĂ©es et entretenues.
Corey Robin, auteur amĂ©ricain de La peur, histoire dâune idĂ©e politique, dĂ©crit trĂšs bien les mĂ©canismes sociopolitiques dâutilisation de la peur permanente, Ă tous les niveaux, pour esclavagiser les peuples.
Peur au travail, peur dâĂȘtre licenciĂ©, peur de la rue, peur dâĂȘtre politiquement incorrect, peur de ne pas ĂȘtre Ă la mode, peur dâĂȘtre diffĂ©rent, et tant dâautres dans tous les domaines de la vie des hommes : toutes ces peurs prĂ©parent la « grande peur » politique qui en est la rĂ©sultante recherchĂ©e.
Sây ajoute la « peur contritionnelle » due Ă la honte des EuropĂ©ens pour leurs multiples crimes « contre lâhumanité », Ă lâextĂ©rieur â la colonisation et Ă lâintĂ©rieur â la Shoah. La boucle est bouclĂ©e et la porte ouverte Ă la repentance honteuse dont on ne sait pas quoi faire pour sâen faire pardonner.
Ces peurs amĂšnent des peuples Ă voter contre leurs intĂ©rĂȘts et pour des candidats dont lâobjectif est le triomphe des financiers et la dĂ©gradation progressive des identitĂ©s populaires. Mais lâhabillage du marketing politique suffit Ă convaincre des peuples sur le superficiel, tant leur anesthĂ©sie a bien rĂ©ussi.
Un dĂ©tail, une image, une phrase, une convergence organisĂ©e des commentateurs, suffisent Ă se « faire une opinion ». Câest le niveau de nos dĂ©mocraties modernes, malheureusement entĂ©rinĂ© par la majoritĂ© des peuples, certains dâĂȘtre informĂ©s et dĂ©cisionnaires⊠Les jeux romains du Cirque ont fait de beaux enfants.
LâEurope merkelo-macronesque peut jubiler et poursuivre sa destruction des peuples. Avec leur accord dĂ©mocratique massif, bien sĂ»r.
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Philippe Randa,
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