11 septembre 2018

Commission européenne – Quand l’hôpital se moque de la charité

Par Euro Libertes

par Olivier Bault.

L’Allemand Günther Oettinger appartient à la CDU d’Angela Merkel. Il est aussi commissaire européen au Budget et aux Ressources humaines. Il a beaucoup fait parler de lui en mai, quand il a assuré que les marchés financiers allaient « apprendre aux Italiens comment voter ». Aujourd’hui, M. Oettinger fait à nouveau jaser après avoir affirmé mardi à Bruxelles que « le projet européen est en danger de mort » et que « certains en Europe veulent l’affaiblir ou même le détruire : la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, le gouvernement de l’Italie ».

En principe, la Commission européenne est tenue à une certaine neutralité pour ce qui est des relations entre pays de l’UE. Mais cela, c’est uniquement la théorie, car la Commission s’assoit allègrement sur les règles et on la voit s’engager non seulement dans les disputes entre États membres mais aussi dans les débats et conflits internes de certains États, aux côtés notamment de l’opposition la plus radicale en Pologne, en Hongrie et, dans une certaine mesure aussi, en Roumanie. Elle reproche aux gouvernements de ces pays, et M. Oettinger n’est pas le dernier à le dire, de supposées atteintes aux valeurs européennes, à la démocratie et à l’Etat de droit.

Pourtant, si la Commission était vraiment attachée aux valeurs de démocratie et d’Etat de droit, elle devrait logiquement commencer par elle-même. Mardi, la médiatrice européenne Emily O’Reilly, qui avait été saisie par des députés néerlandais du groupe ALDE (libéraux) et des élus français du groupe Socialistes et démocrates (S&D) au Parlement européen, a rendu son rapport d’enquête sur les circonstances de la nomination expresse en février du bras droit de Jean-Claude Juncker au poste de secrétaire général de la Commission européenne. Une nomination qui avait été qualifiée de véritable « coup d’Etat », car il s’agit d’un poste d’influence qui permettra au fédéraliste Martin Selmayr – un autre Allemand proche de la CDU – d’assurer la continuité après le départ du Luxembourgeois.

« Responsable d’une partie du discrédit qui frappe l’Europe »

Alors que la Commission a déclaré après la publication de ce rapport qu’aucune sanction disciplinaire ne serait prise, les socialistes français, qui avaient saisi la médiatrice, ont publié un communiqué dans lequel il est dit, sur la base des conclusions très claires du rapport à charge de Mme O’Reilly, que « M. Juncker a violé les règles européennes afin de permettre à M. Selmayr de devenir secrétaire général. Il est responsable d’une partie du discrédit qui frappe l’Europe, et qui se traduit notamment par la montée de l’extrême droite ».

En mars, c’est justement le commissaire Günther Oettinger qui était venu défendre maladroitement la nomination du protégé de Juncker devant des députés européens outrés. « Ce que vous faites est pire que tous les nationalismes, euroscepticismes et extrémismes », avait alors accusé le Français Pascal Durand (Verts). « Si la Commission est prête à ignorer ses propres règles, pourquoi devrions-nous écouter ce qu’elle a à dire sur l’Etat de droit ailleurs ? », avait fait remarquer le Hongrois György Schöpflin (PPE). Des voix s’étaient alors élevées pour que la Commission mette fin à sa procédure de sanction contre la Pologne et entame une autre procédure de sanction contre elle-même.

Article publié dans les colonnes du quotidien Présent.

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