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e ministre allemand de lâIntĂ©rieur, le Bavarois Horst Seehofer (CSU), sâest certes dit satisfait de lâaccord obtenu la semaine derniĂšre avec la chanceliĂšre Angela Merkel (CDU), y compris aprĂšs sa dilution sous la pression des sociaux-dĂ©mocrates (SPD) membres de la coalition gouvernementale. En effet, ceux-ci ne voulaient pas entendre parler de « centres de transit » Ă la frontiĂšre avec lâAutriche pour faire le tri entre immigrants illĂ©gaux et refouler ceux qui ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans un autre pays de lâUE ou qui se sont dĂ©jĂ vu refuser lâasile.
Finalement, ces « centres » seront localisĂ©s dans les locaux de la police et cela ne devrait concerner que quelques personnes par jour. Berlin a Ă©galement promis Ă lâAutriche de ne rien faire Ă ses dĂ©pens, câest-Ă -dire de ne pas se mettre Ă renvoyer des immigrants en Autriche sans avoir signĂ© un accord avec Vienne pour rĂ©gler cette question. Car depuis le sommet europĂ©en des 28 et 29 juin qui nâa pas permis dâavancer sur la rĂ©forme du rĂšglement de Dublin, ce sont des accords bilatĂ©raux quâAngela Merkel cherche Ă obtenir avec ses partenaires europĂ©ens pour rĂ©gler le problĂšme de lâimmigration secondaire, câest-Ă -dire des dĂ©placements dâimmigrants illĂ©gaux entre pays de lâUE.
Nâayant donc finalement pas pu vĂ©ritablement rĂ©gler cette question chez lui, Seehofer se tourne vers le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le ministre italien de lâIntĂ©rieur Matteo Salvini pour fermer la route de la MĂ©diterranĂ©e centrale comme cela a Ă©tĂ© fait, sans passer par Bruxelles, pour la route des Balkans dĂ©but 2016. Le ministre allemand lâa fait savoir jeudi aprĂšs sa rencontre avec Kurz, en annonçant pour cette semaine une rencontre entre les ministres de lâIntĂ©rieur des trois pays. Il nâest pas sĂ»r toutefois que Salvini accepte la demande de Seehofer de reprendre les immigrants arrivĂ©s par lâItalie. En revanche, le ministre italien de lâIntĂ©rieur a annoncĂ© ce week-end quâil souhaitait discuter lors de la rencontre jeudi des ministres de lâIntĂ©rieur de lâUE Ă Innsbruck, en Autriche (qui prĂ©side pour six mois le Conseil de lâUE), de la question du dĂ©barquement en Italie des « migrants » rĂ©cupĂ©rĂ©s en mer par les navires militaires non italiens de la mission europĂ©enne EUNAVFOR MED (opĂ©ration Sophia). Lâexigence de Salvini sera que les immigrants clandestins rĂ©cupĂ©rĂ©s par les navires dâautres pays europĂ©ens ne soient plus dĂ©barquĂ©s en Italie.
La ministre de la DĂ©fense, qui appartient au Mouvement 5 étoiles (M5S), a toutefois rĂ©agi Ă lâannonce du chef de la Ligue en rappelant que la question des navires militaires et de lâopĂ©ration Sophia â sous commandement italien â relevait de ses compĂ©tences et pas de celles de Salvini. Des scissions au sein du gouvernement italien sur la question de lâimmigration ne sont donc pas Ă exclure, mais Salvini compte bien aller de lâavant et mettre le sujet sur la table jeudi prochain, ainsi quâil lâa confirmĂ© Ă une fĂȘte de son parti dimanche.
Angela Merkel estimait jeudi Ă lâissue dâune rencontre Ă Berlin avec le Premier ministre hongrois Viktor OrbĂĄn que lâEurope devait certes protĂ©ger ses frontiĂšres, mais sans devenir « une sorte de forteresse » et en faisant preuve dâhumanitĂ© vis-Ă -vis des arrivants. Ce Ă quoi le Hongrois lui a rĂ©torqué : « Si nous voulons agir humainement, alors il ne faut pas crĂ©er dâappel dâair. Et pour cela, il nây a quâune solution : fermer les frontiĂšres et apporter de lâaide dans les pays dâorigine. »
Article publié dans les colonnes du quotidien Présent.
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