26 novembre 2016

La mode cautionne la prise de poids des jeunes européennes

Par Marie-Simone Poublon

Mesdames, nous avons toutes maintenant la taille mannequin ! Si votre mari vous dit que vous avez pris quelques kilos et qu’il y a du laisser-aller, ce n’est pas vrai.

Lorsque au détour d’un feu rouge, votre époux attentionné observe le mannequin sur le panneau publicitaire qui vante quelques dentelles avec ses sculpturales formes féminines, vous êtes vexées. Alors, il faut le convaincre urgemment, de vous accompagner dans les boutiques de prêt-à-porter faire vos emplettes !

Car moi, je n’y comprends plus rien. Il y a quelque chose qui cloche… Je me glisse facilement dans la taille 34 ! Prise d’une envie urgente d’investigation, je me suis mise à fouiller mes placards pour retrouver mes anciennes jupes. Et là, surprise, c’était du 38 voire du 40 !

Comment est-ce possible ? Ai-je maigri ?

Dommage, mais la réponse est non. Les fabricants de vêtements respectent pourtant les normes européennes (1) en nous faisant joyeusement croire que nous avons toutes une taille mannequin, histoire de flatter notre ego. Mieux dans notre peau, la fringue se délecte de notre porte-monnaie. Les fabricants nous vendent du rêve avec des mensurations tirées d’un catalogue des générations grossissantes en nous faisant croire que la malbouffe et l’inactivité n’ont aucun impact sur notre silhouette.

Flattez-moi, mon bon marchand !

Une certitude apparaît cependant ; les femmes françaises ont plus grossi que grandi depuis 10 ans à dire d’expert (2).

Regardez autour de vous, les jeunes filles européennes sont aujourd’hui, pour un grand nombre, enrobées. Cela plaira peut-être à cette nouvelle génération faite de mixités culturelles flattant les femmes plus en rondeurs ? Cependant, il ne s’agit pas d’embonpoint facile à perdre, il s’agit bel et bien d’obésité qui s’installe ! Nous parlons ici de celles qui se laissent aller dans le confort du « je me fais plaisir » et face à ce modèle qui ne plaît pas au miroir de certaines autres femmes, l’anorexie augmente.

La mode actuelle nous offre aujourd’hui une collection très commune pour ne pas dire quelconque, s’imaginant toutes les femmes en pantalon et en pull « nounours » bien chaud pour l’hiver pour nous éviter le méchant miroir aux reflets dérangeants.

Nombre de jeunes femmes « modernes » ne font plus d’effort. Le soir, elles sautent dans des chaussons en moumoute et une combinaison « ours en peluche » après avoir passé leur temps devant la TV avec un kebab frites faute de cuisiner sain.

Cette attitude du laxisme et du manque d’ambition est le sauf-conduit pour l’oisiveté et le fatalisme.

Mais ces femmes n’ont-elles pas une circonstance atténuante lorsque je vois ces messieurs rouler en trottinette dans la rue, une allure d’écuyer avec le sac à dos faisant la course aux côtés des vélos ?

L’embonpoint des unes rime bien avec la perte de la virilité des autres. À quoi bon faire des efforts ?

Pour ma part, je continue d’aimer la beauté des femmes fatales. Et pour le plaisir de mon homme, je cours enfiler une petite jupe 34 avant de regarder un bon vieux film avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall !

Croyez-le bien nous sommes devant un fait de société majeur.

Notes

(1) NF EN 13402 : 2013, en révision PR NF EN 13402 : 2016 : Désignation des tailles de vêtements – partie III : Mesures du corps humain et intervalles.

(2) Campagne de mensuration réalisée en 2003 par l’IFTH (Institut français du textile et de l’habillement).

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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