Quâil soit dâemblĂ©e Ă©vident pour tout lecteur quâil ne sâagit nullement de mettre en doute lâhonorabilitĂ© du nouvel Ă©lu, avocat et politicien professionnel (engagĂ© dĂšs lâĂąge de 15 ans dans le Parti travailliste). TrĂšs loin dâĂȘtre une affaire de personne, le titre de cet article sous-entend une triple rĂ©alité : ethnique, religieuse et morale.
Les rues de Londres, de Birmingham et dâune foule dâautres villes britanniques (Irlande du Nord presque exclue) sont aussi pittoresques que les nĂŽtres : on y croise Ă©normĂ©ment de tĂȘtes non-europĂ©ennes, de voiles islamiques, de souks⊠Et lors de son premier voyage en Grande-Bretagne, lâannĂ©e 1981, François Mitterrand avait constatĂ© ce qui nâexistait pas encore en France Ă cette Ă©poque : une Ă©meute raciale, dominĂ©e par les JamaĂŻcains (pour amateurs, lire Verbatim I, de Jacques Attali, tĂ©moin de premiĂšre main).
Il faut reconnaĂźtre que depuis cette Ă©poque, nous avons rattrapĂ© le temps perdu, grĂące Ă une immigration massive en provenance dâAfrique noire et du Maghreb et Ă sa natalitĂ© exubĂ©rante. En Grande-Bretagne, en plus dâAntillais et dâAfricains assez Ă©motifs et instables, lâon jouit dâune immigration asiatique, notamment indo-pakistanaise, composĂ©e de gens beaucoup plus calmes, talentueux et travailleurs (le nouveau Lord-Maire est un islamo-pakistanais).
Le recensement de lâAn 2011 a dĂ©montrĂ© que le nombre de musulmans (muslims) avait doublĂ© en dix annĂ©es. Certes, Mohamed est le premier prĂ©nom attribuĂ© Ă des nouveau-nĂ©s dans la ville de Londres, mais les muslims nây sont quâun million sur les 8,4 millions dâhabitants. Le problĂšme est donc double.
Tout le monde le sait, il existe un dĂ©faut de natalitĂ© des Britanniques de souche europĂ©enne (câest, en rĂ©alitĂ©, le cas de tous les pays dâEurope, occidentale, scandinave, danubienne et orientale) : le diffĂ©rentiel de natalitĂ© entre chrĂ©tiens (55 % des Britanniques), athĂ©es dĂ©clarĂ©s (25 %) et les muslims et hindous varie du simple au double ou au triple selon les quartiers des grandes villes.
La seconde partie du problĂšme est Ă©vidente : il nây a pas ou plus de conscience raciale chez les EuropĂ©ens. On avait dĂ©jĂ observĂ© le phĂ©nomĂšne aux USA lors des deux Ă©lections de Barak-Hussein Obama : il avait rĂ©coltĂ© 95 % des voix de Noirs, mais aussi 40 % des voix de Blancs.
Quels que soient ses mĂ©rites intrinsĂšques, le nouveau maire ne pouvait lâemporter par les seules voix musulmanes, mĂȘme additionnĂ©es des voix de sujets non-musulmans provenant de lâimmigration asiatique. Ă Londres, rĂ©side encore une majoritĂ© dâEuropĂ©ens de souche.
Il ne sâagit pas, dans ces considĂ©rations, de racisme : aucune race nâest supĂ©rieure Ă une autre. Il ne sâagit mĂȘme pas de xĂ©nophobie : les non-EuropĂ©ens sont toujours les bienvenus comme Ă©tudiants, stagiaires ou touristes. Il sâagit de rĂ©flĂ©chir Ă un simple phĂ©nomĂšne de continentalisme : les EuropĂ©ens veulent-ils ou non demeurer les maĂźtres en Europe ?
Tant que cette question nâaura pas Ă©tĂ© rĂ©solue par lâaffirmative, le continent ira dans le sens souhaitĂ© par les maĂźtres du mĂ©tissage universel. Il est des moments, dans une civilisation, oĂč la bĂȘtise et lâirrĂ©flexion peuvent devenir suicidaires.
Source : Metamag.