4 novembre 2019

Brexit et élections anticipées : que va faire le Brexit Party ?

Par Euro Libertes

par Olivier Bault.

Les députés à la Chambre des communes ont enfin accepté mardi les élections anticipées demandées depuis début septembre par le Premier ministre Boris Johnson. Comme prévu, les Travaillistes de Jeremy Corbyn ne pouvaient plus décemment refuser ces élections puisqu’ils avaient réussi à rendre caduque la date de sortie de l’UE fixée au 31 octobre. Lundi, les 27 autres pays de l’UE avaient en effet accepté l’idée d’un report flexible pouvant aller jusqu’au 31 janvier maximum.

Des élections auront donc lieu le 12 décembre. Si le Parti conservateur de Boris Johnson obtient la majorité absolue, alors son accord sur le Brexit sera certainement ratifié. C’est d’autant plus vrai que plusieurs dizaines de députés conservateurs ou ex-conservateurs qui se sont opposés au Brexit alors qu’ils avaient été élus dans des circonscriptions majoritairement favorables à la sortie de l’UE lors du référendum de 2016 ont annoncé qu’ils ne se présenteraient pas. Dans le camp opposé, Corbyn est en discussion avec le parti nationaliste écossais (SNP) et les libéraux-démocrates, deux groupes encore plus ouvertement hostiles au Brexit que son Parti travailliste. Une coalition des anti-Brexit n’est donc pas à exclure dans le prochain parlement.

Un sondage YouGov publié mardi donnait 36 % des votes aux Tories, 23 % au Labour, 18 % aux Libéraux-Démocrates et 12 % au Brexit Party. L’attitude du Brexit Party pourrait donc être décisive. S’il présente des candidats partout, il augmentera les chances d’avoir Jeremy Corbyn au poste de Premier ministre après le 12 décembre et de faire capoter le Brexit. S’il se contente de présenter des candidats dans les circonscriptions traditionnellement travaillistes mais majoritairement favorables au Brexit, alors le Brexit a toutes les chances de se faire rapidement après les élections.

Article publié dans les colonnes du quotidien Présent.

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