15 octobre 2017

Ben mon Colomb !

Par Philippe Randa

Le maire démocrate de New-York Bill de Blasio aurait peut-être bien fait de tourner quatre fois– soit autant que d’expéditions effectuées par Christophe Colomb en Amérique – sa langue dans sa bouche avant d’annoncer qu’il envisagerait de déboulonner sa statue.

La statue de Christophe Colomb à New York.

La statue de Christophe Colomb à New York.

Que reproche-t-il précisément au navigateur gênois ? Juste d’être un esclavagiste et à l’origine du génocide des populations natives d’Amérique ; soit des facéties assez à la mode au XVe siècle, mais qui ne sont guère appréciées de nos jours… Le tsunami de la bien-pensance historique menace désormais, surtout depuis les récentes émeutes de Charlottesville ayant échauffés des esprits qui n’en demandaient pas tant.

Un comité d’experts et d’élus va ainsi examiner les « objets porteurs de haine » pour qu’ils soient supprimés.

Les électeurs d’origine italienne s’en étranglent de rage… et les New-Yorkais étant en peine campagne électorale, les esprits s’échauffent… Nicole Malliotakis – opposante républicaine à Bill de Blasio – s’est aussitôt positionnée pour la défense de la célèbre statue, financée en 1892 grâce à une souscription lancée par un journal italien local.

Il n’est pas certain que de rappeler aux New-Yorkais que Christophe Colomb n’a pas été le premier à « découvrir » les États-Unis soit vraiment utiles : des Vikings, des pêcheurs basques et bretons l’avaient effectivement devancés, comme des fouilles archéologiques l’ont désormais établis.

Mais ceux-là avaient eu la sagesse, toutefois, de ne pas trop s’en vanter, ayant, paraît-il, jugés bien avant que Bill de Blasio en apporte la preuve : « Ils sont fous, ces Américains ! »

S’il n’y avait qu’eux, hélas !

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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