« You ask for miracles, Theo⊠I give you the FBI »
(Tiré du film PiÚge de cristal)
On se souvient tous du regrettĂ© acteur Alan Rickman, qui incarne un terroriste allemand dĂ©jantĂ© dans PiĂšge de cristal (« Mon tailleur est celui dâArafat »). Avec un groupe de terroristes bien blonds (ĂŽ fabuleux danseur russe Aleksandr Godounov), il prend le contrĂŽle dâune tour multinationale appartenant Ă un gentil japonais amĂ©ricanisĂ© (on est en 1987, quand le Nikkei bat ses records). Et comme nos terroristes Ă©chevelĂ©s connaissent quelques problĂšmes, le FBI arrive et les sauve par sa maladresse et son incompĂ©tence.
Peu aprĂšs, le rĂ©sistible Bruce Willis arrive et extermine tout le monde. Ă la mĂȘme Ă©poque, John McTiernan, qui a connu la prison depuis (en a-t-il trop dit ? Regardez ce qui est arrivĂ© au frĂšre de Ridley Scott â Enemy of the State â ou au pourfendeur du Deep State Alan J. Pakula), rĂ©alise Ă la poursuite dâoctobre rouge. Sean Connery en commandant de sous-marin lituanien en rupture de ban soviĂ©tique veut passer Ă lâouest pour boire du Coke et sâacheter une Cadillac. Il vole le sous-marin le plus Ă©voluĂ© dâalors (dĂ©jĂ , cher Philippe Grasset, les Yankees reconnaissant la suprĂ©matie technologique russe !!!) et casse le cou Ă son commissaire politique pour franchir le Rubicon (le rubis quoi ? Demande Huma Abedin).
Comment sâappelle le commissaire politique dans le sous-marin Octobre rouge ? Je vous le donne en mille. Il sâappelle Poutine.
Car on sait des choses Ă Hollywood. LâĂ©crivain Tom Clancy travaille main dans la main avec la CIA et le Pentagone, et câest lui qui a relancĂ© cette CIA Ă©claboussĂ©e par les eaux troubles du Watergate et les meilleurs Steven Seagal.
Pourquoi, dans le cas qui nous occupe, le FBI a-t-il dĂ©cidĂ© de couler la campagne dâHillary Clinton, cette gĂ©nĂ©rale Orwell ? Elle est le Bien pourtant, la gĂ©nĂ©rale Orwell. Elle est la fin du monde assurĂ©e, cette Regina Infernarum. Elle est la guerre mondiale, la guerre nuclĂ©aire, la guerre mĂ©diatique, la guerre aux hommes et aux homophobes, la sorciĂšre dâEastwick Ă©chappĂ©e de lâasile. Alors ? Une rĂ©volte des conservateurs de lâĂtat profond ? Une secrĂšte vengeance ? Un machisme exacerbĂ© (vite, quâelle soit Ă©lue, et quâelle foute tout ce qui reste de hauts fonctionnaires au chĂŽmage pour les remplacer par des islamistes modĂ©rĂ©es saoudiennes) ? Qui veut du mal Ă la dĂ©esse Hillary ? « The Donald » se rend-il compte que la partie la plus cachĂ©e du Deep State (expliquez Ă Bruno Lemaire que ça dĂ©signe « le tas profond » sur les rives du Potomac) va envoyer des agents grimĂ©s en barbus pour lâĂ©liminer ?
Qui a dit que la vie moderne Ă©tait un mauvais film ? Gilles Deleuze, je crois. Sa fille est cinĂ©aste. Quant Ă Bruce Willis, il a virĂ© aussi sa cuti, passant de ce rĂ©pugnant PiĂšge de cristal Ă Red, film dâespionnage parodique et russophile qui nous a enchantĂ©s Philippe Grasset et moi.
Encore un miracle, FBI ! Encore un miracle, Wikileaks ! Et quâon nous dĂ©barrasse de la gĂ©nĂ©rale Orwell et des sĂ©vices secrets.
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertĂ©s nâest pas quâun simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontĂ©s aussi dĂ©vouĂ©es soient elles⊠Sa promotion, son dĂ©veloppement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nĂ©cessitent une Ă©quipe de collaborateurs compĂ©tents et disponibles et donc des ressources financiĂšres, mĂȘme si EuroLibertĂ©s nâa pas de vocation commerciale⊠Câest pourquoi, je lance un appel Ă nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DĂS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prĂȘts Ă nous aider ; il faut dire quâils sont trĂšs sollicitĂ©s par les medias institutionnels⊠et, comment dire, jâai comme lâimpression quâEuroLibertĂ©s et eux, câest assez incompatible !⊠En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur dâEuroLibertĂ©s.