5 mai 2018

Ce que nous sommes par l’Institut Iliade

Par admin

L’Institut Iliade a publié ce manifeste fort instructif, sous-titré Aux sources de l’identité européenne. Dès les premières pages, l’objectif est clairement énoncé : développer l’idée d’une reconquête intellectuelle, politique et morale auprès des Européens. Selon l’Institut, celle-ci pourra être entreprise si les concernés connaissent la riche histoire de leur continent et se réapproprient leurs traditions.

Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, sous la direction de Philippe Conrad, édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 199 p. 20 euros, frais de port compris.

Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, sous la direction de Philippe Conrad, édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 199 p. 20 euros, frais de port compris.

Après une très belle introduction de Philippe Conrad, l’ouvrage se découpe en trois parties : notre longue mémoire, un regard européen sur le monde, combats d’aujourd’hui et de demain. Le livre se termine par l’intéressante conclusion de Jean-Yves Le Gallou, la présentation des différents auteurs et de l’Institut Iliade. Précisons d’emblée qu’il s’agit d’un ouvrage collectif regroupant douze invités (journalistes, écrivains, essayistes, professeurs d’université).

Les interventions, consacrées à divers sujets importants voire fondamentaux, proposent des réflexions pertinentes et pédagogiques. En effet, elles traitent – entre autres – de la Grèce, de Rome, de la chrétienté, de la musique et du monde médiéval. Le format du livre, moins de deux cents pages, et le bien-fondé des contributions permettront sans nul doute de toucher un large public. Après chaque intervention, consacrée à une thématique bien précise, est proposée une liste d’ouvrages. C’est une excellente idée pour celles et ceux qui désirent approfondir ledit sujet.

Dès les premières pages, de cet essai collaboratif original, le ton est donné : « Alors qu’elle dominait le monde sans partage au XXe siècle, l’Europe, affaiblie par le grand suicide que fut sa guerre de Trente Ans 1914-1945, semble promise à une disparition programmée au profit de masses humaines à la croissance desquelles elle n’a cessé de contribuer, au nom d’un universalisme humanitaire né des valeurs chrétiennes recyclées par les Lumières, un discours droit-de-l’hommiste censé s’imposer à tous. »

Concrètement, il existe une réelle menace, incarnée à la fois par le mondialisme et le multiculturalisme, envers les peuples enracinés. La stratégie des dominants repose sur « les mensonges, les manipulations idéologiques et les appels à la repentance » dans le but « de substituer le citoyen du monde dont ils rêvent aux hommes enracinés dans un territoire et héritiers d’une histoire et d’une culture spécifique. »

L’enjeu pour l’Homme est le même depuis sa Création : savoir d’où il vient, pour savoir où il doit aller. À ce titre, il faut sans cesse redire que « l’enseignement de l’histoire, garant de la transmission d’une mémoire nationale et civilisationnelle commune, constitue évidemment un enjeu décisif au moment où les collégiens sont invités à s’intéresser à la Chine des Huan ou à l’Empire africain du Monomotapa plutôt qu’à la France d’Ancien Régime. »

Effectivement, il est triste et regrettable de savoir que nos jeunes générations connaissent par cœur les chansons de Booba, Maître Gims ou d’Orelsan (1), mais qu’elles ignorent tout de Clovis, Saint-Louis et Jeanne d’Arc. Un peuple amnésique ne mérite pas de continuer sa route. D’une manière générale, même s’il le voulait, les forces du chaos le détruiraient en un rien de temps. Véritablement, un peuple sans passé n’a aucun avenir.

De fait, et comme le rappelle pertinemment un des auteurs, « toute interrogation sur l’identité pose la question des origines ». Ainsi, il demeure essentiel de « redécouvrir le miracle grec et l’héritage de Rome, si familiers à ceux qui nous ont précédés il y a seulement quelques générations » et procéder à « la nouvelle lecture de notre Moyen Âge, période de gestation de la civilisation occidentale née de la fusion réussie des fondamentaux de la vieille Europe et du message chrétien venu d’Orient. »

Cependant, il convient de ne pas succomber aux charmes d’un romantisme béat ou de tomber dans un passéisme incapacitant, car trop glorieux et donc difficile à atteindre. Un des contributeurs précise : « Il ne s’agit nullement de réduire la portée d’une civilisation à la célébration d’un passé fantasmé, mais de comprendre, à travers l’éveil de la longue mémoire, ce qu’un peuple possède en propre, ce qui fonde sa matière spécifique d’être au monde et constitue la source de son génie. »

L’Europe a, mais comme chaque continent ou espace de civilisation, ses caractéristiques et ses spécificités. Il revient aux Européens de les vivre et de les incarner, sous peine de disparaître.

Pourtant et contrairement aux discours institutionnels « l’Europe n’est pas le produit d’une idéologie dont l’horizon se limite à la promotion d’identités plurielles et interchangeables : elle possède un génie propre aux racines plurimillénaires. De leurs lointains aïeux, les Européens n’ont pas seulement reçu un héritage linguistique, mais une vision commune. Cet héritage ne crée aucun droit : il oblige. Telle est aujourd’hui notre tâche : revendiquer ce que nous sommes. »

Il convient de rappeler une évidence dans ce projet de reconquête : « Il ne s’agit pas d’affirmer dans l’absolu la supériorité de notre civilisation sur les autres, il s’agit de refuser toute forme de repentance. »

Les Européens ne doivent pas s’accuser ou s’excuser d’avoir porté très haut le flambeau de la civilisation pendant des siècles. Il importe « de respecter notre civilisation, d’en reprendre le fil, d’en enrichir les traditions et de les transmettre à nos descendants. Bref de refuser la table rase et le Grand Remplacement génocidaire. »

Dans La Crise de l’Esprit, Paul Valéry avait écrit en 1919, au lendemain de la tuerie de 14-18 : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles […] Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie. »

Il n’existe pas d’autres alternatives : mourir ou renaître ? Mon choix est fait : renaître. Mais à condition de savoir ce que nous sommes

Note

(1) Orelsan a reçu en 2018 trois Victoires de la musique : meilleur clip pour Basique, meilleur album de musique urbaine pour La fête est finie, artiste masculin de l’année. Cela en dit long et nul besoin de commentaire pour manifester notre désarroi.

 

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :