11 décembre 2024

Pour une Europe impériale

Par Richard Dessens

Comment peut-on être européen ? Est-il contradictoire ou antinomique d’être français et européen ? Ou encore est-il inconcevable d’être régionaliste et européen ? Cela fait beaucoup de questions qui recouvrent des problématiques et des conceptions nuancées.

Mais que signifie « européen » ? Le Saint Empire romain germanique était « européen », Charlemagne aussi, Napoléon également, Hitler même encore ; autant de concepts et de soubassements politico-philosophiques de toute nature à une telle assertion. Le seul point qui leur est commun c’est une volonté séculaire d’unifier un continent qui réunit les éléments d’une même civilisation avec des identités parfois différentes, modelées par des histoires parfois divergentes. Mais le fond civilisationnel est commun et cela reste l’essentiel surtout dans une époque où des menaces planent lourdement sur l’avenir de l’Europe. Menaces extérieures avec une immigration massive, mais menaces intérieures aussi liées aux idéologies wokiste, immigrationniste, mixitaire, droits-de-l’hommienne, mondialiste et européiste. Car l’ « européisme » n’est pas l’Europe civilisationnelle ; c’est une Europe désarmée, donnée à l’encan, pénitentielle, renégate de ses identités, livrée à une économie mondialisée. Sorte de fourre-tout en perdition dont les Etats ont été dépouillés, se sont laissés dépouiller au profit des idéologies post-modernes susmentionnées.

N’est-il pas temps de concevoir, profitant d’Etats démissionnaires en putréfaction, une nouvelle Europe qui puisse unir les peuples sur les fondements civilisationnels qui sont les leurs et qui sont en voie de disparition avec l’européisme ? C’est l’Europe qu’il faut sauver et non tel ou tel Etat qui la compose, serait-ce la France. Ceux qui s’acharnent encore, avec conviction et tout le respect qui leur est dû, à défendre une « France éternelle » qui a toujours renaquis de ses cendres, brandissant un patriotisme louable par ailleurs, n’ont pas intégré le véritable état d’urgence auquel l’Europe, et donc la France, est confrontée. Le nombrilisme hors du temps, incarné par le très respectable Philippe de Villiers par exemple, ne fait qu’aggraver le pronostic vital très engagé de l’Europe, dont la France ne pourra jamais faire sécession pour se sauver seule.

La seule solution pour sauver les peuples européens de l’ « européisme » repose dans la mise en place d’un « Empire européen », au sens d’une puissance fédératrice -et non pas fédérale- maîtresse et décisionnaire de son destin et fière de ses identités. Une Europe politique, autonome, reprenant en mains ses productions vitales abandonnées à la Chine ou au reste du monde. Une Europe dirigée par des politiques européens, et non européistes, conscients des valeurs et fiers de la civilisation européenne. Des politiques à l’opposé des mondialisés repentant qui gouvernent l’Union européenne de Bruxelles, avec Emmanuel Macron et toutes les autres « élites » qui veulent mener l’Europe à sa perte, car nous ne parlons pas de la même Europe : Europe mondialisée ou Europe-puissance ?

Une Europe qui rende à chacun de ses peuples historiques leur épanouissement à travers de grandes régions aux fortes identités, nouveaux Etats maîtres de leur devenir, sous la bannière d’une Europe-puissance qui leur laisse toute l’autonomie que nécessitent leurs développements harmonieux, leur organisation, leur justice, leurs valeurs propres. En quelque sorte, une Europe en partie à l’image des USA, mais en tenant compte d’une histoire millénaire qui en modifie certains aspects culturels ou politiques.

Les peuples européens sont, en grande partie, plus attachés à leurs cultures et à leurs spécificités qu’à des Etats-nations créés pour la plupart au XIXème ou au XXème siècle, à l’occasion de bouleversements majeurs et de guerres européennes, à l’exception de la France. C’est peut-être cette exception qui rend les patriotes français plus virulents qu’ailleurs en Europe et plus attachés à un Etat-nation né en réalité à la Révolution, si l’on considère la relative autonomie des régions françaises sous l’Ancien Régime et les immenses difficultés qui furent celles des « 40 rois qui en mille ans firent la France ». Là encore rien ne peut être figé dans un contexte nouveau dans lequel, il faut le répéter, la survie de la civilisation européenne est en jeu et par conséquent celle de la France aussi.

Entre la France et l’Europe, il faut choisir l’Europe, car si l’Europe s’effondre dans ses valeurs et sa puissance, la France suivra de toute manière. Il convient donc d’anticiper une finalité mortifère en organisant une Europe nouvelle. Une Europe impériale.

L’Europe chrétienne ou la mémoire perdue (suivi de) La dictature démocratique, Richard Dessens, éditions Dualpha, Collection « Patrimoine des héritages », 308 pages, 29 €.

L’Europe chrétienne ou la mémoire perdue (suivi de) La dictature démocratique, Richard Dessens, éditions Dualpha, Collection « Patrimoine des héritages », 308 pages, 29 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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