20 novembre 2021

Maman ! J’ai peur ! Encore que…

Par Euro Libertes

Jours angoissants que nous vivons ! Il ne suffit pas qu’un virus apprivoisé par un nécromant aussi sadique qu’anonyme, terrorise la terre entière et maraboute les puissants de ce monde jusqu’à vitrifier leurs cellules grises les plus performantes, voilà que les grands sorciers du GIEC, spécialistes des catastrophes à venir, nous invitent à aller nous faire cuire un œuf sur le seuil carrelé de notre porte, tant la température ambiante va augmenter.

Des affairistes à l’affût des malheurs du monde s’en réjouissent. Certains se bousculeraient déjà pour acheter des hectares de terre au Spitzberg et au Groënland afin d’y planter de la vigne et des palmiers dattiers.

Vraiment, un tel réchauffement de notre planète, plus que jamais à sauver, me donne froid dans le dos et me glace les sangs. Devrais-je fêter un prochain Noël vêtu du paréo que m’avaient offert au millénaire dernier les Tahitiens de ma section de marsouins. Soit, je l’admets volontiers, chanter un tamouré plutôt que le traditionnel « Mon beau sapin » voilà qui aurait de la gueule, mais quand même…

Confidence pour confidence, si j’avais trente ans de moins je m’installerais à Thulé et j’organiserais des safaris-photos pour traquer le rhinocéros blanc en voie de disparition sur ses terres d’origine. Connaissant mes capacités créatives je me vois déjà prendre mon élan et maintenir les rennes d’une main ferme (je ne suis pas manchot) pour conduire une méharée dans les dunes arctiques sous le regard d’Eskimos aussi désemparés que déshydratés du fait de l’otarie. Il est inuit Docteur Schweitzer (version réactualisée du film d’André Haguet tourné en 1952)

Me souvenant de la sempiternelle remarque que faisait dans les années cinquante ma grand-mère scrutant les crêtes du Vercors à la veille des moissons et des vendanges. « Il n’y a plus de saisons », affirmait-elle d’un ton péremptoire.

À cette époque, dans les pages du Dauphiné Libéré, je suivais anxieusement les incendies qui ravageaient la forêt de pins des Landes et les crues qui menaçaient Vaison la Romaine. Le climat était-il déjà farceur à défaut d’être détraqué. Quelques années plus tard, participant début juillet à une course cycliste dans l’Allier je me retrouvais soudain les boyaux de mon vélo littéralement englués dans du goudron fondu au point de me faire déjanter. Pour me rassurer à l’arrivée on m’apprit que le thermomètre était monté à 40 degrés sous abri.

J’ai désormais tendance à relativiser les prévisions de nos climatologues officiels. Les « bulletins météo » que nous délivrent à longueur de journée les stations radiophoniques et les chaînes de télévision me rassurent. Pour évoquer ce fameux dérèglement climatique il est fait ainsi référence à une température exceptionnellement élevée à Sambaldur sur le Mou qui n’a pas connu une telle pointe depuis la saint Féliu de 1927 ou à celle enregistrée en 1936, le jour du pardon de Saint-Tiresou, dans les Côtes d’Aber. Ces données chiffrées incontestables me permettent ainsi de constater que le fameux réchauffement climatique qui nous terrorise ne date pas d’aujourd’hui. Sans s’aventurer jusqu’au Mont Ararat et à l’arche de Noé, il en va de même pour les inondations.

Au lecteur qui doute de mon sérieux dans un domaine scientifique que j’ignore, je conseille de se plonger dans l’œuvre d’Emmanuel Leroy-Ladurie quand bien même ne conteste-t-il pas aujourd’hui les travaux du GIEC précité (je ne suis pas sectaire). Les variations climatiques, au regard de l’histoire, s’inscrivent dans des cycles qui ne doivent rien au comportement de l’homme.

La Bible nous révèle les sept années de vaches maigres que connut l’Égypte à l’époque de Joseph, ministre avisé de Pharaon, et notre histoire fait état de la crise frumentaire qui participa au déclenchement de la Révolution française.

Emmanuel Leroy-Ladurie, toujours lui, évoque avec précision un simple orage pourtant exceptionnel quant à ses conséquences et qui a marqué notre histoire :

« L’orage se produit dans une période météorologique 1788-1789 hors du commun. En juillet 1788 le déficit pluviométrique est de l’ordre de 40 % dans le nord de la France et dépasse les 80 % dans le Sud-Est. Dès juin les récoltes sont annoncées comme médiocres (elles le sont effectivement 20 à 30 % de moins que la normale selon les régions). Il faut remonter à 1744 pour retrouver un tel déficit qui avait été à l’origine de la « guerre des farines », une révolte consécutive à la hausse du prix du pain survenue au printemps 1775 […]

Mais le plus difficile reste à venir. Le temps glacial qui s’installe dans le pays dès le 25 novembre 1788 et qui se prolonge jusqu’à la mi-janvier 1789. À Paris le nombre de jours de gelée atteint le record historique de 86 jours. »

N’en déplaise à Madame Hidalgo, l’ancêtre de l’automobile, « le Fardier de Cugnot » ne sera opérationnel que sous le consulat (Bonaparte ne daigna d’ailleurs pas accepter son utilisation) et les premiers hauts-fourneaux industriels utilisant le procédé britannique du puddlage ne seront implantés qu’au cours du XIXe siècle (Schneider fonde son entreprise en 1836 au Creusot).

Il faut donc admettre que parmi les écologistes et climatologues, il en est qui sont trop pollués pour être honnêtes.

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