24 février 2024

Les néo-patriotes

Par Richard Dessens

Depuis quelques années, avec une accélération ces tout derniers temps, tous les partis politiques se sont rangés derrière un patriotisme surprenant compte tenu de ce qui se diffusait depuis longtemps à propos d’un patriotisme ringardisé et souvent méprisé, notamment à gauche au sens large. Ce « patriotisme » de circonstances est en réalité un « néo-patriotisme » qui n’a que peu à voir avec ce qu’on entendait par « patriotisme ». On entend aujourd’hui çà et là des formules types du genre « le nationalisme c’est la haine de l’autre, le patriotisme l’amour de la France », afin de bien se démarquer de ce qui est toujours une honte d’un autre temps : le nationalisme (« c’est la guerre » disait François Mitterrand).

En outre, de la droite nationale à la gauche, la plupart des politiques trouvent en de Gaulle une référence respectable, lui le grand patriote vainqueur de la IIe Guerre mondiale. Gaullisme et surtout patriotisme sont donc devenus à la mode convenue de notre temps.

Sur toutes les ondes, dans tous les journaux, il est de bon ton de rappeler son « patriotisme » en toutes circonstances, ce patriotisme si décrié et abandonné aux monarchistes et à l’ « extrême droite » il y a encore peu et proclamé timidement par la droite de gouvernement si longtemps au pouvoir.

Il est donc légitime de s’interroger sur cette volte-face politico-médiatique et d’une partie des élites (il y a encore une partie de l’élite qui ne s’y retrouve pas). Lorsqu’on écoute ceux qui se proclament « patriotes », les néo-patriotes venus d’une large gauche de Macron au PS avec même des LFI, il est nécessaire de bien entendre ce qu’ils définissent dans leur néo-patriotisme qui pourrait sembler surprenant a priori.  « Aimer la France » proclament-ils, lorsque d’un autre côté ils ne cessent de contester voire de vouloir radier son héritage historique, culturel, identitaire.

La réponse à cette incongruité repose dans le fait que le néo-patriotisme ne s’adresse plus comme jadis à la France historique dans toutes ses dimensions, sa culture, ses traditions, ses modes de vie, mais à l’idéologie qu’elle est censée porter. Ces néo-patriotes aiment dans la France le fait qu’elle est la patrie des droits-de-l’homme, de la laïcité, de la mixité, de l’accueil et de l’ouverture à toutes les migrations, de la démocratie, des valeurs dites universelles. Autant de motifs qui servent en fait une idéologie politique bien ciblée et qui n’a rien à voir avec un attachement charnel à la terre de France. La France est proclamée aimée en tant que fer de lance de la nouvelle idéologie progressiste, européiste et mondialiste.

C’est une nouvelle imposture que ce « néo-patriotisme » qui n’est qu’un langage, un discours au service d’un projet politique qui n’a en réalité que faire de la défense des intérêts de la France et de son peuple. D’ailleurs la formule largement utilisée : « la France n’est pas une ethnie » montre bien que ceux-là rejettent toute identité, toute unité communautaire et veulent bien justifier que leur « amour » de la France est un amour des autres dans leur vaste projet immigrationniste qui finira par briser toute unité et toute identité dans un pays qui deviendra peut-être un melting-pot appelé des vœux de nos dirigeants et élites. Il faudrait préciser que les migrations vers la France ont été largement d’origine européenne jusqu’aux années soixante-dix, avec des valeurs globalement communes permettant une assimilation rapide. Ce n’est plus le cas aujourd’hui pour le plus grand plaisir de nos élites dirigeantes et médiatiques, nouvellement « patriotes » en langage.

Gardons-nous d’accepter ce néo-patriotisme comme une volonté de souder un peuple dans une nation unifiée et fière de ses identités. C’est en réalité tout le contraire, avec des objectifs politiques très différents de la définition traditionnelle du patriotisme.

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