18 février 2022

Le noir nous va si bien

Par Jean-Pierre Brun

Noir ! Mais de quoi parle-t-on ? J’avais un professeur de dessin qui rugissait que le noir n’était pas une couleur. Pour preuve : il n’apparaissait pas sur le spectre chromatique. Une heure plus tard mon professeur d’histoire m’expliquait que Toussaint Louverture, le discret planteur esclavagiste, n’était pas un noir mais un homme de couleur. Je digérai cette apparente contradiction en allant avaler une tête-de-nègre au « Poussin bleu », ma pâtisserie préférée.

À Ibrahim Maalouf qui trouve « trop blanc » l’orchestre philharmonique de Vienne, la violoniste sino-canadienne Zhang Zhang a répondu d’une façon cinglante : « Au lieu d’écouter les musiciens, on regarde leur couleur de peau, leur sexe ou leur origine. C’est très offensant, insultant ».

Pourquoi notre trompettiste virtuose, qui dit avoir de l’admiration et du respect pour le football, ne trouverait-il pas dès lors, les équipes professionnelles françaises et leurs centres de formation « un peu trop noirs »… et les agents prétendant gérer leurs intérêts, un peu trop marron. « Boni soit qui mal dépense » me glisse l’expert conseil du malheureux Ousmane Dembélé qui, du coup, ne sait plus quelle couleur porter.

Apathie, le Robin des Bois du Pays basque, affirme aujourd’hui qu’il y a « un sous-entendu raciste dans la formule “nettoyer au Kärcher” parce que ça blanchit tout ».

De quoi vous noircir pour noyer votre chagrin dans une fontaine de « Black and White ». Encore que… j’ai connu un chroniqueur d’une grande chaîne de télévision qui, le matin au réveil, chassait ses idées noires à grands coups de « blanc-sec » (il était un peu snob).

À écouter le bienveillant Jean-Mi, il nous vient une foule de questions.

Quelle signification doit-on donner à l’abandon par Monsieur Eddy de ses chaussettes noires ? Stigmatiseraient-elles un français « qui pue un peu des pieds » comme le même Apathie l’affirme.

Pourquoi Jean-Philippe Smet prétend-il encore, à titre posthume, que si noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ? Espoir de quoi ?

En quoi les problèmes existentiels de Claude Nougaro, son doute sur la couleur des os d’Armstrong, pouvaient-ils se régler sur l’écran noir de ses nuits blanches ?

Comment Barbara osait-elle évoquer un aigle noir alors que chacun sait que le plumage de ce rapace royal est de couleur fauve ?

J’en avais longuement débattu naguère avec un Antillais de mon régiment d’infanterie de Marine. C’était le paradoxe incarné d’un noir albinos. C’est l’occasion pour moi d’honorer aujourd’hui la mémoire de ce soldat exemplaire, l’adjudant Bellair.

Est-ce le désespoir qui a inspiré un peintre ruthénois ? À défaut, de bleu-outremer-noire il a créé plus simplement « l’outrenoir ». Cela nous soulage-t-il pour autant ?

Et pourquoi ce malheureux cafard a-t-il acquis par sa noirceur une signification de « mal-être » alors que la coccinelle mérite le surnom de « Bête à Bon Dieu ». Comme le dirait Calibayrou, notre caneton béarnais, c’est vraiment trop injuste. Qu’attendent les antispécistes pour dénoncer de telles ignominies comme celle de l’élevage du Cochon noir de Bigorre ou du Pata Negra ibérique condamné à ne manger que des glands.

Une motion nègre blanche permettra-t-elle de lever l’opprobre lancé sur le malheureux mouton noir zanzibari. Encore que des individus pas totalement blanc-bleu continuent à y pratiquer le blanchiment d’argent dans la traite de noires.

Blanc comme neige, j’ose affirmer que j’apprécie particulièrement un petit noir sur le zinc et que coincer les bulles d’un blanc-de-blanc n’indispose en rien le marsouin que j’ai été.

Je devine la migraine qui vous guette à méditer cette avalanche d’incongruités. Deviendrais-je sadique ? Des coups et des douleurs on ne discute pas… on les subit.

Un cachet de paracétamol et c’est reparti ! Car « le para c’est pas mol. Le para c’est un dur », du moins c’est ce qu’affirmait un homme du 2e REP qui, tout au long des Opex, en avait vu de toutes les couleurs.

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