18 juin 2021

Je mute donc je suis

Par Jean-Pierre Brun

Ce fichu virus, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, tel son lointain cousin de la grippe saisonnière, permet de mettre en lumière son inquiétante faculté d’adaptation aux pièges vicieux que les laboratoires lui tendent. C’est ainsi qu’aujourd’hui on s’inquiète de tel mutant d’Afrique du Sud ou de tel autre indien. Cette capacité à muter dépasse même le cadre de la stricte infectiologie. C’est le seul virus féministe de la planète. Devant la pression des chiennes de garde et autres dames patronnesses de l’écriture inclusive il a changé de sexe. En décembre 2019 on découvrait le Covid aujourd’hui on lutte contre la Covid. Étonnant, non ?

Muter ! Ce verbe fait soudain trembler la Terre entière alors qu’il s’en est emparé depuis des décennies.

L’emploi mute. Il y a cent ans, muni de son certificat d’études ou non, le gamin de 14 ans regagnait définitivement la ferme familiale ou était embauché dans l’usine la plus proche qu’il ne quitterait plus avant son départ à la retraite. Depuis bientôt une cinquantaine d’années l’emploi mute entraînant dans une ronde folle un salariat désemparé. Ne parlons même pas du vertige qu’il donne au personnel des agences de Pôle emploi. C’est ce qui conduit un demandeur d’inscrire sur son curriculum à changement de vitae, à la rubrique formation « licence de sociologie » et à celle de sa spécialité « aléseur-pizzaïolo-sacristain-technicien de surface ».

Le footballeur mute. Devant l’ampleur du phénomène et la boulimie des agents de joueurs, les fédérations ont tenté en vain de canaliser le mouvement en créant un mercato d’été et un mercato d’hiver. En vain car tel attaquant talentueux est déjà revendu pour la saison prochaine, sous le manteau bien évidemment, au Sporting de la Cabanasse avant même d’avoir foulé la pelouse du Réal de Targassonne qui vient tout juste de l’acquérir la veille au soir. Les salaires flambent et les intermédiaires touchent ainsi deux commissions au lieu d’une seule. « Plus tu mutes plus je gagne ». Laboratoires pharmaceutiques et agents de joueurs, même combat.

L’agroalimentaire mute. Les heures de la boucherie sont comptées. De savoureux steaks hachés végétaux sont déjà offerts à vos palais délicats. Demain vous pourrez vous régaler d’un tournedos Rossini garanti sans viande issu des traitements chimiques les plus élaborés. Les bœufs pourront désormais regarder passer les trains sans se préoccuper d’un départ plus ou moins proche vers l’abattoir. Peut-être, mais quel éleveur serait assez sot pour les mettre à l’embouche gracieusement ?

Son ministre de tutelle l’aidera dans sa mutation professionnelle. Depuis 1968 l‘imagination n’est-elle pas au pouvoir ? « L’industrie de la Fête manque de bras. Cela vous dirait-il de devenir gardien de jour dans une boîte de nuit ? ».

Que dire des mutations climatiques et des nouvelles équations qu’elles posent. Longtemps les seules Éoliennes connues constituaient ce chapelet d’îles que menace toujours la pointe de la botte italienne. Aujourd’hui il s’agit de ces immenses moulins que des Don Quichotte déterminés prétendent combattre au nom de la véritable écologie, celle qui protégerait la faune, la flore et les paysages. À l’image des politiques qui préconisent leur expansion, elles brassent de l’air et chichement car Éole, leur maître vieillissant, a le souffle de plus en plus court et le caractère plus que jamais capricieux. Nouvelles équations à multiples inconnues ? Il s’agit pour Sainte Barbara et sa congrégation de produire de l’énergie renouvelable, proprement française, quel qu’en soit son coût. En même temps, comme dirait son directeur de conscience, se déversent à Bakou des concentrés d’énergies fossiles. Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres. Les alchimistes s’échinaient en vain sur la transmutation du plomb en or, les Azéris avec le programme Traceca (Transport corridor Caucase Asie) béni par l’Union européenne et la Banque mondiale ont réussi celle de l’oléogazoduc en pétrodollars. Barbara Pomp… e tout l’air qu’elle peut, sa mutation énergétique c’est du vent.

Emporté dans le tourbillon de la valse à mille temps des étiquettes, le monde politique mute. Il lui faut lutter contre les vertiges et les malaises vagaux préélectoraux qu’elle suscite. Nombreux sont ces cas contacts, candidats à quelque investiture, qui prennent le parti de muter dans les locaux de confinement du « Mouvement démocratique social et indépendant des Républicains en marche vers le progrès ». Comme les ateliers d’Emmaüs, cette ONG recycle le matériel parlementaire et ministériel le plus usagé grâce aux pièces récupérées dans les déchetteries des palais nationaux et des hôtels de région. C’est devenu un marché rémunérateur de l’occasion, voire parfois de l’occasion ratée mais, comme aux jeux de grattage, 100 % des gagnants ont tenté leur chance.

Lavoisier qui à l’époque avait encore toute sa tête, n’aurait-il pas prophétisé en affirmant que rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme… comme le moindre essai de Montaigne (ou d’ailleurs du talentueux Romain Ntamack).

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