4 octobre 2020

Des effets secondaires de l’opération Sentinelle

Par Jean-Pierre Brun

C’est un texte de 1793, aujourd‘hui oublié, qui pour la première fois, a défini le concept « Armée-Nation ». 

« La relation que la guerre établit entre l’État et le peuple permet d’atteindre la forme la plus pure de la volonté générale. C’est la nation en armes, ce n’est pas l’État qui combat. C’est le peuple source de toute souveraineté. »

Depuis, l’eau de la Seine a coulé sous les ponts de la capitale, notamment sous ceux rappelant les victoires militaires françaises et avec elles ce concept désuet.

Le 12 mai 1998, en proposant la suppression du service militaire, Jacques Chirac avait-il conscience de priver la France du dernier outil d’intégration d’une jeunesse déjà privée de tout sens civique du fait des carences d’une éducation, tant domestique que nationale, totalement défaillante ? Savait-il qu’il rompait le lien ténu qui existait encore entre la nation et son armée. Cette dernière n’avait cessé, depuis la fin de la guerre d’Algérie d’être salie par une intelligentsia qui l’avait réduite à un repaire de « dangereux cadres fascisants » prêts à saisir n’importe quelle occasion pour détruire l’ordre républicain.

L’opération Sentinelle a remis, modestement faut-il le préciser, l’armée au centre de la ville. À voir déambuler, placides, ces binômes de soldats l’arme sur la poitrine, les citoyens ont renoué avec le passé en considérant que l’armée n’était pas un outil de répression mais un dispositif de protection.

Les sourires amicaux échangés, les quelques mots bienveillants voire chaleureux qui leur étaient adressés avaient de quoi réchauffer le cœur de militaires qui ne comprenaient pas la froideur sinon le discrédit que l’armée suscitait dans l’opinion publique.

Alors que les rues des villes pouvaient être envahies soudainement par des vagues anarchiques et vociférantes d’individus, le plus souvent provocateurs voire pillards, les citadins découvraient de jeunes hommes disciplinés, dont la tenue impeccable frisait l’élégance. Goûtez et comparez, comme le recommandait naguère une publicité de chocolat. Certaines vocations inattendues ont pu d’ailleurs naître de cette comparaison. Les bureaux de recrutement pourraient en témoigner

L’opération Sentinelle a donc permis de rendre partiellement sa crédibilité à une armée trop longtemps malmenée par une opinion publique manipulée.

Sur le plan de la sécurité nationale, elle aura constitué un exercice « grandeur nature » préfigurant des interventions armées devenues inévitables dans des « zones de non-droit » désormais impraticables par des forces de police inadaptées. L’ombre de la 10e Division parachutiste, vainqueur de la bataille d’Alger, ne se glisse-t-elle pas dans les couloirs de certains ministères malgré les cris d’orfraie que poussent déjà des hommes politiques et autres observateurs sentencieux offusqués sinon effrayés par une telle issue.

Déjà en janvier 1957 alors que les attentats se multipliaient dans la ville et que la police avouait son impuissance, certains guérilleros parisiens, bivouaquant inconfortablement au Café de Flore ou aux Deux Magots ou devant une gamelle de la Brasserie Lipp, jugeaient qu’une telle décision constituait de fait « la capitulation du pouvoir civil devant le pouvoir militaire et celle de la République devant les généraux ».

Autres temps, autres mœurs…Voire… Fermez le ban !

Brun de Guerrelasse, voltigeur de 1re classe.

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