« Défense et illustration de la langue française » (Joachim du balai)
Comme disait ma grand-mère, « On ne se refait pas ». Mon passé de footballeur m’incline à écouter les commentaires éclairés des journalistes et « consultants » qui s’écharpent consciencieusement dans les studios et sur les plateaux de nos médias.
Le fond et la forme ! Jamais cette expression n’a eu pareille actualité. J’entendais un de nos nouveaux directeurs de conscience expliquer doctement que « Moussah Sikoko a, de fait, pris le lead dans les vestiaires et que son feeling sera très utile pour l’accession de son team au final four alors même que le coach est loin de faire le job et surtout l’unanimité. »
C’est à cet instant que j’ai cru entendre ce vieux Joachim tousser dans sa tombe sous les voûtes encore endommagées de Notre-Dame de Paris. Mais à l’heure où s’infiltre la novlangue qui le Liré ? (Je sais, j’ose tout et même n’importe quoi).
Comment massacrer une langue que pourtant beaucoup d’étrangers nous envient. Le Français, dans sa subtilité permet les évocations les plus inattendues comme les plus fantaisistes mais écoutez plutôt.
« Quittant l’officine du prêteur par une porte dérobée ils empruntèrent un discret escalier gage de leur anonymat ». Voilà qui restitue une ambiance par la grâce d’un vocabulaire suggestif et pourtant d’un classicisme absolu. L’ombre de Gobseck se profile, non ? Honoré de l’avoir évoquée.
« Alors que s’achevait la tournée des grands-ducs dans les derniers soupirs des belles-de-nuit, les maîtres du balai envahissaient la chaussée, comme pour en chasser les fantômes de la nuit et surtout les chats de gouttière qui, dès potron-minet, avaient investi les poubelles. »
Je trouve cette évocation plutôt chouette n’en déplaise aux chevêches revêches qui font leur pelote d’un galimatias lexical d’importation contrebandière.
Quelle langue, mieux que la française, prétendrait incarner le toujours populaire roman policier.
« Paul Lechti se glissa dans l’estaminet qui, malgré l’heure matinale, fleurait déjà bon la bistouille. Dame Genièvre n’avait qu’à bien se tenir. Il s’attabla et commanda un petit noir qui ne devait rien à un quelconque Pygmée des forêts inextricables de l’Afrique centrale. Il se plongea dans les pages sportives de « La voix du Nord ». Il n’avait plus qu’à attendre. Comme n’importe quel gibier, de potence ou non, le malfrat ne tarderait pas à descendre à l’abreuvoir. Il serait alors temps de l’inviter pour une polka des menottes improvisée malgré la virginité de son carnet de bal. Une paire de bracelets forgés par Rivolier lui-même, le joaillier du Quai des Orfèvres, ne saurait alors se refuser. “Échangerai paire d’aveux contre paire de baffes !” À Arques comme à Longuenesse Abd el Krim ne paie pas. »
Avouez qu’un tel texte vous met dans l’ambiance et l’odeur de la pipe désormais éteinte de Jules Maigret vous prend pourtant à la gorge. Il ne manque plus que sa blanquette de veau mais, à défaut, pourquoi pas une carbonade flamande ou un potjevleesch ?
L’épopée chevauchant la langue française pour magnifier grandeur et servitudes militaires ? Grandiose !
« Les hommes progressent sur la piste dans une gloire de ce fech-fech saharien qui vous imprègne de sa farine grossière aussi granuleuse que la semoule servie dans les bouthéons de la roulante qui non loin de là attend fidèlement, tel un sloughi affalé à l’ombre d’un chaos minéral. La palette bariolée des treillis blanchit peu à peu, envahie par le sel qu’exsudent les organismes surchauffés. Soudain, derrière une touffe de drinn, pointent furtivement une paire d’oreilles aux triangles presque équilatéraux. Elle coiffe le minois toujours charmant d’un fennec aussi curieux qu’apeuré. Sous un soleil au zénith impitoyable il semble, malgré sa modeste taille, être le maître de ces espaces forgés, laminés par Vulcain lui-même. »
Je ne me croyais pas capable de pondre des trucs pareils. Meissonnier n’est pas loin. Au feu, les Pompiers !
Quoi qu’il en soit, personne ne contestera la richesse et la puissance du souffle de la langue française capable de nous emporter jusqu’au bout de tous les Finistère de notre misérable planète malgré nos écolos stipendiés.
Alors défendons-la, crête provocante, becs et ergots acérés, solidement campés sur notre tas de fumier éminemment gaulois. Boutons l’English et son valet pidgin hors de France, elle qui a toujours tendu providentiellement une Jeanne à son Arc.
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