30 octobre 2019

De la Démocratie en général au Démocrate en particulier

Par Jean-Pierre Brun

 Naguère Édouard Herriot, vieux routier de la politique, avait une opinion on ne peut plus gaillarde de la démocratie. Pour lui, c’était une bonne fille à qui, pour assurer sa fidélité, il fallait faire l’amour tous les jours. Et pourquoi cette bonne fille n’apprécierait-elle pas aujourd’hui les flonflons de cette fête permanente à laquelle nous sommes désormais conviés. Qui oserait contester l’hyperactivité de l’Homo Festivus, cet infatigable homme des fêtes ainsi nommé par le regretté Philippe Muray ?

Grande roue forain

Toujours aussi bonne fille, la Démocratie invite les Européens à s’étourdir dans leurs squares de la République respectifs, certains dimanches de l’année. Y sont installés pour la circonstance les manèges électoraux aux tourbillons vertigineux de bruits et de couleurs sur lesquels ils peuvent se défouler en toute apparente liberté.

Chacun, selon sa sensibilité politique, choisit une monture pour le symbole qu’elle représente. De l’âne prétendument démocrate à l’éléphant plutôt républicain, de l’agneau spéciste au cochon populiste, du cygne aux ailes accueillantes prêt à s’envoler vers les utopies les plus lointaines à l’ours berlinois à la gaucherie de plantigrade si rassurante… Tournez manèges !

Le forain organisateur ne mégote pas sur les moyens. Il permet même à l’électeur de saisir au passage cet appendice de la proportionnelle qui donne droit à un second tour. C’est là le grand mérite de ce type de scrutin qui crée l’illusion de chevaucher vers un monde meilleur.

Mais comment oser assimiler le caractère imprescriptible du droit de vote à une vulgaire illusion ? C’est malheureusement tentant, pour peu qu’on y réfléchisse.

À la descente du manège, après avoir éprouvé des minutes enivrantes, le passager ne se retrouve-t-il pas à l’endroit précis qu’il avait quitté avant d’enfourcher l’animal de son choix. De même, au lendemain du scrutin, le citoyen trébuche sur cette même réalité que, la veille du scrutin, il souhaitait ardemment changer ?

Lui qui croyait enfin déjeuner à la carte, se retrouve une fois de plus devant ce plat unique, spécialité de la tambouille électorale qui consiste à cuisiner dans la même gamelle les restes d’une carpe et d’un lapin avant de les servir accommodés à la « sauce universelle ». Vous savez, celle qui émulsionne toutes les graisses rancies des arrière-cuisines parlementaires avant d’y intégrer les agents de sapidité, ersatz d’aromates, concoctés par la chimie politicienne. Depuis les temps les plus anciens ne dit-on pas que la sauce fait passer le poisson ?

C’est ce rata roboratif qui permet à un Président de la République d’être élu avec plus de 80% des voix, à l’image d’un adjudant-président de la République populaire Moldo-cubano-syldave. C’est encore ce qui entraîne des cohabitations contre nature (quand bien même la nature semble avoir désormais perdu ses droits) ? Embrassons-nous, Folleville ! Et pour fêter cette improbable alliance, Marianne, remettez-nous ça.

Le 29 mai 2005 par référendum, Français et Néerlandais rejettent majoritairement le traité établissant une constitution pour l’Europe. Et alors !

Le 23 juin 2016 toujours par voie référendaire une majorité de Britanniques s’expriment pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Et alors !

Comme l’indique maladroitement le petit panneau affiché sur la porte vitrée d’une boutique : « Si c’est fermé par-devant passer par-derrière » Comment dès lors le citoyen sensé ne pourrait-il pas éprouver la désagréable impression de s’être fait avoir, pour ne pas le dire plus « populistement » ( nous n’en sommes plus à un néologisme près).

D’ailleurs, comment nos dirigeants pourraient-ils accorder quelque vertu à ces taupes citoyennes qui ne peuvent même pas voir plus loin que le bout de leur museau. Certes, en démocratie le peuple devrait être souverain, mais n’exagérons pas, ce n’est là qu’un principe. Voltaire, l’un des feux inextinguibles du Siècle des Lumières, le promoteur du Despotisme éclairé, en avait déjà conscience en écrivant : « Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu. »

Qu’advienne donc la Démocratie… mais surtout sans ces minus habens, ces imbéciles heureux qui ne pourraient que troubler les affaires des souteneurs qui les exploitent.

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