2 août 2018

Dans les contre-pieds d’une Europe vagabonde

Par Jean-Pierre Brun

Je vais vous faire un aveu : lorsque j’assiste à une rencontre sportive télévisée, je coupe le son afin d’éviter les propos oiseux que les « consultants » se croient obligés de tenir, pour justifier leur statut sinon leur cacheton.

De fait, lorsque vous vous rendez au Stade de France pour assister par exemple à un France-Galles, personne ne vous commente le match. Pour autant appréciez-vous mieux la qualité de la prestation qui vous est offerte ? Non ? Alors !

C’est cette réalité qui m’a incité à bouder les débats de politologues, tous plus autoproclamés les uns que les autres. Prétextant éclairer les joutes politiques en cours, ils tentent en fait de vous convaincre que le salut de l’Humanité ne saurait passer que par les autoroutes formatées d’une pensée unique (la leur).

Ils condamnent ainsi et fort sournoisement, l’usage des chemins vicinaux et autres sentiers de traverse sentant bon la noisette… ou le crottin de cheval. Est-ce mon esprit rebelle qui m’incite à emprunter ces derniers, balisés par des vers luisants amicaux ou autres feux follets aussi brillants qu’inattendus ?

Pour mieux me faire comprendre, je vais vous livrer en vrac quelques réflexions recueillies au cours de ce vagabondage sans frontière auquel je me livre le plus souvent en consultant un atlas.

Ainsi à contempler la botte italienne je me surprends à méditer sur le destin de l’Empire romain. J’imagine César triomphant venant de franchir le Rubicon et s’emparant de l’Arimna étrusque pour en faire Rimini, lorsqu’une voix romagnole me susurre : « Pour vivre, ou plutôt pour survivre, nous avons laissé s’installer le fléau. En vérité, si nous avons capitulé, c’est que nous avions peur, en protestant, de passer pour des réactionnaires. C’est d’ailleurs ce qu’on nous aurait sûrement avancé si nous avions, comme beaucoup d’entre nous le souhaitaient, moi le premier, défendu la famille, la poésie, l’émotion, la loyauté dans tous les domaines. Amarcord (souviens-toi) je suis Federico Fellini. »

Jules César franchit le Rubicon.

Jules César franchit le Rubicon.

Glissant de l’Adriatique vers la Tyrrhénienne, mon doigt se pose sur la Sardaigne d’où surgit l’ombre incertaine du visionnaire bigleux Gramsci : « Le vieux Monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. »

Certes, mais quels monstres ? Étaient-ce ceux qu’imaginait l’opiniâtre propagandiste de l’hégémonie et du combat culturels ? Ou bien était-ce son miroir qui lui renvoyait sa propre image…

Le monde intellectuel s’accorde à faire de la Renaissance italienne, avec ses artistes et ses banquiers mécènes (déjà !), une matrice de l’Humanisme dont le florentin Pétrarque serait le père. Curieusement, comme un écho, j’entends une voix venant de Toscane : « Les fausses idées des intellectuels ont toujours fait couler beaucoup de sang, et c’est toujours le sang des autres. C’est ce qui explique que certains philosophes se sentent à l’aise pour dire n’importe quoi. »

L’ombre de Camus hantant Florence. Pourquoi pas ? N’avait-il pas révélé ce que représentait cette ville dans son évolution d’homme révolté : « Une des seules villes d’Europe où j’ai compris qu’au cœur de ma révolte dormait un consentement. Dans son ciel mêlé de larmes et de soleil, j’apprenais à consentir à la terre et à brûler dans la flamme sombre de ses fêtes. »

L’Humanisme, une bien belle idée ! Mais n’est-ce pas Jean Lacouture qui faisait de Pol Pot, « le libérateur du Cambodge », un humaniste admirable ? Sans doute n’avait-il pas entendu Anouilh émettre quelque réserve quant à la sincérité de certains des adeptes de ce chaleureux concept : « Ceux qui parlent trop souvent de l’humanité ont une curieuse tendance à décimer les hommes. »

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