Aya Nakamura sacrée artiste féminine de l’année 2024
par Arnaud Raffard de Brienne
A moins d’avoir tenté une expérience troglodyte ou spatiale, et encore, nul n’a pu échapper à la polémique entourant le choix, présidentiel nous assure-t-on, d’Aya Nakamura pour interpréter un titre de notre Edith Piaf nationale à l’occasion de l’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris. Au-delà des polémiques opposant de prétendus progressistes à d’hypothétiques racistes, comment ne pas percevoir la colossale provocation d’Emmanuel Macron, essentiellement destinée à faire diversion d’une situation politique, économique et sociétale catastrophique à bien des égards. Justifiée ou non, la polémique était courue d’avance et elle vient à point nommé pour diviser toujours un peu plus nos concitoyens qui n’en demandent pas tant.
Cette chanteuse franco-malienne dont bien peu de nos concitoyens n’avaient à ce jour jamais entendu ne serait-ce que le patronyme, a emporté le Prix de la meilleure artiste féminine pour l’année 2024 à l’occasion des Victoires de la musique 2024 – une cérémonie annuelle cofondée en 1985 par un certain Jack Lang alors ministre de la Culture.
Une chose semble certaine, ces Victoires de la musique ne pourront à l’évidence plus se confondre, l’ont-elles un jour pu, avec celles du bon goût et de la culture si l’on s’en tient aux textes de la lauréate 2024. À l’évidence et aussi titrée soit-elle, Aya Nakamura ne devrait pas s’inscrire, tout au moins à court terme, au répertoire des chanteurs français à texte. Quoiqu’il en soit, il restera aux infortunées candidates Véronique Sanson, Louane, Zaho de Sagazan, Jain et autres consœurs à espérer des jours meilleurs et, en l’occurrence, une future victoire à cette emblématique distinction de la culture française.
Le dernier album d’Aya Nakamura, DNK, référence à son véritable nom Danioko, offre un aperçu de son talent littéraire en nous épargnant, pour le moment les affres de ses vocalises.
Voici un extrait de « Baby », l’un des tubes de ce tout dernier album :
Toi là, toi tu veux tout (Tu veux tout)
Sans rien dire, pour moi c’est chelou
J’sais pas trop c’que t’attends de moi (‘tends de moi)
Hey, eh, eh, il veut qu’j’sois sa nana (Aïe, aïe aïe)
Me faire des minis moi (Aïe, aïe aïe)
J’ai senti c’que t’attends d’moi (C’que t’attends d’moi)
Moi aussi, j’suis dans celle-là, là
J’l’ai senti, j’ai senti de loin sans mentir
On peut pas se fâcher, j’ai senti ce que t’as senti
Il veut câlin partout, partout (Partout)
Veut cher-tou partout, partout (Partout)
Affection et tout et tout
Entre nous, c’est trop dar
Parce que j’suis sa baby (Baby)
Veut devenir mon daddy (Daddy)
Hey, baby (Hey)
Veut devenir mon daddy (Yeah)
Extraits de « Bisous », un autre titre de l’album :
Connexion tu dis (Tu dis)
Pull up un peu, j’suis free (J’suis free)
Demande encore, c’est oui (C’est oui)
Moi j’veux savoir la suite (Moi j’veux savoir la suite)
T’es mon médicament, c’est d’la magie ce que tu m’fais (Ce que tu m’fais)
Habituellement, je craque pas aussi vite, tu sais (Tu sais)
Mwah, mwah, mwah (Mwah, mwah)
Bisous, mwah, mwah, mwah
Mwah, mwah, mwah (Mwah, mwah)
Bisous, mwah, mwah, mwah
Nul doute qu’avec pareil talent, le monde entier ne pourra qu’envier et se prosterner devant Paris, capitale des Arts et des Lettres…
Article publié sur le site Synthèse nationale.
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