Agnès l’effrontée et la pantoufle rebelle
C’est tout à fait incidemment que, après avoir enfilé mes charentaises au saut du lit, et devant un bol de café au lait j’ai entendu, portée par les ondes de ma station de radio préférée, l’envolée lyrique d’une humoriste pastichant les propos alarmistes proférés par le général De Gaulle une soixantaine d’années plus tôt alors que son Premier ministre appelait ses concitoyens à abandonner leurs pantoufles pour chausser leurs godillots et se précipiter au-devant des parachutistes putschistes dont les rangers menaçaient de faire trembler les soubassements du régime.
Il s’agissait alors de sauver une Ve République encore vagissante dans des langes souillés par une dysenterie algérienne tenace. C’est ainsi que j’ai découvert l’existence d’une certaine Agnès Pannier-Runacher, qui, soit dit en passant, ne me semblait pas avoir le talent malicieux de Sandrine Sarroche. Mais c’est affaire de goût dont, c’est bien connu, on ne saurait discuter.
Wikipédia est à la culture ce que Sainte Rita est aux causes perdues et c’est cette encyclopédie des réseaux branchés qui me permet de découvrir que ma prétendue « one-woman-show » n’est en fait qu’un secrétaire d’État comme il en existe des palanquées, enfantées par notre république qui, fille peu farouche, en pond à longueur de mandature.
Qui plus est, son cursus est d’une banalité affligeante. Elle sort de la filière de l’ENA, konzern étatique où se débite au kilomètre cet ersatz d’élite intellectuelle qui submerge les cabinets ministériels.
Ironie de l’affaire, après avoir connu le purgatoire de l’inspection des finances et de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, cette ambitieuse gamine s’empressa d’aller pantoufler dans le privé avant de glisser un peton discret dans le monde de la politique. Il convient de rappeler ici la définition du verbe pantoufler : « Quitter le service public pour se mettre au service d’une entreprise privée ».
Ce terme argotique trouve son origine à Polytechnique, école militaire dont les meilleurs éléments constituaient « la botte » et les moins brillants « la pantoufle » Mais notre propos n’est pas de savoir si quiconque a proposé la botte à notre héroïne du jour…
« Un quarteron de généraux en charentaises ! »
En croyant manier l’ironie, notre intellectuelle en marche avait-elle conscience de la véritable signification de ce terme suranné ? En effet le président de Gaulle, celui qui en juin 1940 avait jeté par-dessus les falaises de Douvres son obligation de réserve, l’homme du coup d’état d’Alger du 13 mai 1958, s’était pris pour une fois les pieds dans les pans de sa trop vieille capote de général à la retraite, en usant d’un terme presque péjoratif dont la signification exacte est « enfant né d’une métisse ».
Méprise surprenante de la part d’un fin patricien de la langue française ? Acte raté ? Chi lo sa ! À l’heure d’un racialisme exacerbé l’utilisation d’un tel mot ne saurait être excusée au prétexte de la méconnaissance de son véritable sens.
On ne peut alors que conseiller à la pauvrette de protéger ses arrières car, par les temps qui courent et si l’on s’en tient aux propos de trop nombreux rappeurs comme NTM, on peut facilement imaginer une suite douloureuse non sans fondement… D’accord, elle se prénomme Agnès et pas France et ce n’est pas non plus ta mère, mais tout de même… Il y a, sinon de quoi serrer les fesses, tout du moins être dans ses petits souliers.
Quoi qu’il en soit, une question peut tarabuster un simplet qui se shoote aux chroniques populistes d’Eurolibertés. Comment géométriquement réduire à un simple quadrilatère l’icosagone complexe de vingt généraux signataires ?
À énarque vaillant rien d’impossible ! Est-ce cela qu’on appelle une démonstration par l’absurde ? Ou peut-être les mathématiques modernes ?
La pétulante Agnès sait-elle que cette constellation étoilée dont le putsch fit pschitt, avait envoyé, par suite de son initiative avortée, des centaines de citoyens goûter à l’atmosphère iodée de la très charentaise île de Ré, dans le pénitencier de laquelle des prisonniers avaient jadis fabriqué des centaines de milliers de paires de pantoufles commercialisées fort justement sous le nom de « charentaises » du fait de leur origine régionale. Il est vrai que, aujourd’hui, rare sont ceux qui évoquent encore leur tiédeur aussi confortable que bienfaisante ?
Effet du réchauffement climatique, sous nos climats désormais un peu trop tempérés, la babouche se traîne beaucoup mieux que la savate et le temps du vol en espadrilles semble révolu. Mercure, le Dieu des voleurs avait promu en son temps l’utilisation de sandales ailées pour mieux tailler la route. Aujourd’hui ses fidèles arrachent les sacs Hermès, une paire de « Nike » aux pieds pour s’enfuir plus vite… et une casquette New Era c’est quand même plus pratique que le pétase rond de leur antique patron qui s’envolait au moindre courant d’air.
Décidément chez Agnès tout nous ramènerait-il à une mule, pardon à une charentaise.
Espérons pour elle que, au fatidique douzième coup de minuit d’un scrutin électoral désastreux, embarquée dans une République en marche arrière incertaine, elle ne perdra pas, telle Cendrillon, sa pantoufle ministérielle. Sinon elle devrait vraisemblablement pantoufler de nouveau dans quelque asile pour victimes de la perte de maroquin (surtout pas « marocain » terme beaucoup trop connoté), comme le conseil d’État ou la Cour des comptes.
Malgré les retournements de veste, les déculottées, les gilets jaunes un peu trop râpeux pour des épidermes de bobos, la priorité pour un politicien reste de retrouver, le plus tôt possible, nouvelle chaussure à son pied pour de nouveau fouler les tapis moelleux des palais républicains. Sur ce point, aucun risque concernant Agnès, c’est une vraie pointure.
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