4 août 2021

À l’école des messages publicitaires

Par Jean-Pierre Brun

Amis que la sociologie passionne n’allaient plus enrichir vos connaissances dans des ouvrages trop souvent difficiles d’accès pour des esprits aussi simples que les nôtres. Plongez-vous dans l’analyse des messages publicitaires qui inondent les ondes audiovisuelles et vous maîtriserez mieux que quiconque l’odyssée exceptionnelle de notre société en marche.

C’était il y a à peine quelques années… Nos petits écrans s’illuminaient du bonheur enfin trouvé d’un homme et une femme (chabalaba…) venant d’unir leur poignante solitude par la grâce quasi divine d’un site de rencontre mythique. Aujourd’hui ce couple serait presque traité de provocateur par son conformisme. Les mêmes sites promeuvent d’autres rencontres, celles d’homosexuels et de lesbiennes autrement plus porteuses en matière de tolérance et de largeur de vue. Ne respirent-ils/elles pas le bonheur parfait, ces messieurs dames qui s’embrassent goulûment.

C’est à me demander pourquoi au siècle dernier j’avais repoussé durement (mes phalanges s’en souviennent encore) les avances d’un très cultivé professeur de mathématiques qui prétendait m’initier à une géométrie dans les spasmes qui n’était pas encore au programme du baccalauréat. Certes les lycéens ne manquaient jamais de moquer les affres du matheux capable de passer une nuit entière sur une inconnue pour en percer le système, mais tout de même… un inconnu ! Cela n’avait aucun sens. Toujours est-il que quelques années plus tard j’épousais on ne peut plus conventionnellement une étudiante en droit des plus banales mais, qui plus est, une femme qui entendait le rester.

Aujourd’hui en visionnant les spots entre les deux mi-temps d’un match, je suis en droit de douter des vraies raisons de l’institution du mariage. Conformisme bourgeois ? Précepte religieux totalement dépassé dans la mesure où, à l’exception de certaines communautés venues d’ailleurs, plus personne ne pratique de religion.

Légitimation du rapt par un macho d’une victime subjuguée ? C’est ce qui explique la saine réaction d’une jeunesse qui refuse désormais une institution vérolée par ces détournements insupportables. Je connais un coureur cycliste encore en activité qui, bien que marié par le maire et le curé, n’ose pas évoquer dans la presse sa femme, son épouse ou même sa conjointe, pour prudemment la qualifier de « compagne ».

Ne parlait-on pas naguère des liens du mariage. Comment en ces temps de libération de l’homme ne pas condamner une telle entrave

Autre révélation.

À voir défiler les réclames de quelque nature que ce soit, vantant les produits les plus divers, il apparaît que non seulement la famille « endogamique » est en voie de disparition, mais que lorsqu’elle subsiste elle traîne un goût de ranci. La famille d’aujourd’hui trouve désormais ses assises dans l’indispensable diversité offerte par le village planétaire. Quoi de plus émouvant qu’un père breton recevant dans ses bras maladroits le nouveau-né d’une mère quechua ou que le biberon donné à un nourrisson par un papa austro-tunisien sous le regard attendri d’une maman picardo-malienne.

La famille recomposée est autrement plus exaltante sous son angle sociologique, encore que… Encore que le qualificatif « recomposé » ne soit guère gratifiant. En effet pour une recomposition familiale la décomposition préalable d’au moins deux familles est indispensable, consacrant ainsi un double échec ?

Autre analogie regrettable le même terme évoque aussi la charogne. Décidément cette dénomination est à revoir. Nous comptons sur vous, Président Macron, pour que, dans le cadre de votre politique sociétale, ce détail puisse être réglé. Simple détail ? N’a-t-on pas su évincer de notre vocabulaire l’avortement au profit de l’interruption volontaire de grossesse.

Quoi qu’il en soit, quoi de plus réjouissant que de voir cette famille d’un type nouveau, réunie à l’occasion de l’anniversaire de la petite dernière entourée de l’affection de ses trois grands-pères de ses quatre grands-mères, de ses deux mamans et de ses trois papas (il y a un récidiviste parmi eux).

Tout n’est pourtant pas réjouissant dans les programmes publicitaires projetés. Si quelques avancées socioprofessionnelles sont incontestables, trop de clichés dégradants sont véhiculés. Ainsi les garçons aux origines africaines typées semblent être condamnés à livrer des pizzas ou autres délices de fast-food. Quand bien même le font-ils avec la bonne humeur et le sourire épanoui de leur aîné naguère vedette chez Banania… Les mêmes incarnent trop souvent des « accros » aux jeux d’argent ou des « shootés » aux paris sportifs lorsque les fées du football ont oublié de se pencher sur leur berceau. À croire qu’une maladresse de leurs mains quasi génétique les condamne à jouer comme des pieds.

Les publicitaires du petit écran devraient s’inspirer des réalisateurs de cinéma en cassant davantage les codes et les stéréotypes malsains. Ne parle-t-on pas d’un « biopic » sur Jean-Paul II qu’interpréterait le grand frère trappiste Omar Sy et d’une comédie musicale dans laquelle La toulonnaise Camelia Jordana endosserait l’armure de Jeanne d’Arc… Aux dernières nouvelles les deux projets sont confirmés, l’erreur réside seulement dans le casting qui doit être inversé.

Alors, à quand le parisien Djamel Debbouze coiffé du béret basque vantant la qualité du pie noir local ou Paul Pogba, l’enfant de Lagny, endossant le froc de l’un des fameux moines de Saint-Bernardin présentant au téléspectateur une bien tentante chope de bière d’abbaye. Après l’effort, le réconfort… Au diable la diététique sportive !

Paris ne s’est pas fait en un jour affirme le proverbe. Acceptez de laisser le temps au temps conseillait le dernier pontife du socialisme le pape François… Mitterrand, à un éléphanteau du parti. Ainsi se dessine imperceptiblement la nouvelle nation française, comme se dessinent des bas-reliefs sous l’effet des eaux pétrifiantes de notre Chaîne des Puys.

Allons, courage ! Notre patience, apparemment mise à mal, ne manquera pas d’être récompensée lorsque le temps aura fait son œuvre et que nos enfants découvriront le stupéfiant résultat d’une politique assimilationniste improvisée à défaut d‘avoir été pensée.

Et comme concluait ses chroniques mon maître Alexandre Vialatte, c’est ainsi que Allah est grand !

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