Quand Trump s’en prend aux trans
« After consultation with my Generals and military experts, please be advised that the United States Government will not accept or allow Transgender individuals to serve in any capacity in the U.S. Military. Our military must be focused on decisive and overwhelming victory and cannot be burdened with the tremendous medical costs and disruption that transgender in the military would entail. Thank you »
« Après consultation de mes généraux et des experts militaires, soyez avisés que le gouvernement des États-Unis n’acceptera pas ou ne permettra pas aux personnes transgenres de servir dans aucune capacité dans l’armée américaine », a tweeté, en substance, le président Donald Trump, ce 26 juillet, tandis que l’abrogation de l’Obamacare patine devant les chambres.
L’on doit à cette même administration Obama d’avoir décidé, l’année dernière, que l’armée devait commencer à accueillir ses premières recrues transgenres au 1er juillet 2017. Déjà, un dispositif de protection des droits des transgenres dans le système public de l’éducation avait été mis en place, permettant aux écoliers et étudiants d’utiliser des toilettes et des vestiaires du genre avec lequel ils s’identifient, et non pas de celui qui est mentionné sur leur acte de naissance.
Le Pentagone avance qu’il y aurait de 2 500 à 7 000 personnes transgenres sur les 1,3 million de militaires en activité. L’organisation de défense des droits Human Rights Campaign estime, au contraire, que le chiffre avoisinerait les 15 000. De tels écarts entre les chiffres prouvent, surtout, qu’aucun recensement sérieux de ces populations à l’orientation sexuelle marginale n’a été effectué, jusqu’à présent. « Quelque 1,4 million de personnes s’identifient comme transgenre aux États-Unis, soit 0,58 % de la population américaine, selon une étude du Williams Institute, think tank de l’université d’UCLA, publiée en juin 2016 » (selon le site La presse.ca).
Pourquoi la Maison-Blanche a-t-elle communiqué, via les réseaux sociaux, sur ce qui relève, sinon de l’anecdote, du moins d’une simple directive donnée au chef d’état-major des armées dans le silence feutré du Bureau ovale ? La volonté délibérée de choquer la tyrannique et planétaire bourgeoisie « trans- » (frontière, national, sexuel, genre, humaniste, etc.) ne fait, évidemment, pas de doute, pour ce populiste qui a été élu sur la rupture franche avec les élites oligarchiques. Une dose de maladresse ou d’amateurisme n’est pas non plus à exclure au regard des codes non écrits de la communication politique, notamment en un domaine où, répétons-le, un tel remue-ménage ne se justifiait guère.
Du côté de ces minorités picrocholines on revendique le « droit à la différence » au nom de la « visibilité dans l’espace public » tout en enjoignant au refus de toute discrimination au nom de l’abolition totale des différences biologiques entre les sexes ; la singularité par le même, en quelque sorte (on recommandera, sur ce point, la lecture d’Alain de Benoist, Les Démons du Bien : Du nouvel ordre moral à l’idéologie du genre, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013).
Une telle posture schizophrénique, outre qu’elle interroge sur l’intégrité psychique des intéressés, apparaît surtout comme un implacable anesthésiant idéologique, toute critique du totalitarisme « LGBTQI » étant assimilée purement et simplement à du racisme. Le monde entier est ainsi sommé de compatir au sort de la soldatesque pluri-sexuée avec d’autant plus de componction que « l’agression » vient du chef d’État le plus honni de la terre après celui de la Corée du nord.
Nous vivons, décidément, une époque formidable !
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Philippe Randa,
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