2 septembre 2020

Règlement de comptes à Palavas City

Par Jean-Pierre Brun

… ou comment « réinventer » une cité en crise

« Sea, sel and sun ! » telle était l’accroche choisie par l’office de tourisme de la ville pour convaincre le vacancier des charmes irrésistibles de cette station balnéaire déjà ancienne (on notera le souci de défendre la langue occitane).

Gouverner c’est prévoir, c’est bien connu (Madame Buzyn en est désormais convaincue). La municipalité dont la capacité d’adaptation est louable face à une évolution irréversible des populations, décide donc de faire de Palavas, ce que fut l’Almeria du « western-spaghetti » : la place forte du « southern-kebab ».

À juger des premières réalisations, le prochain slogan touristique deviendrait « Sea, sex and gun ».

Quelques critiques cinématographiques bien informés ne manquent déjà pas de louer les grands mérites d’une version relocalisée de « Règlement de comptes à OK Corral » Oui mais, en la circonstance, « le vivre ensemble », aujourd’hui incontournable dans son principe existentiel, ne manque pas d’imposer de légères contraintes.

Les protagonistes de l’affaire et leur état d’origine restent ainsi impérativement anonymes. Exit Wyatt Earp, Cotton Wilson, Doc Holliday… Gommés Dodge City et le Kansas, Fort Griffin et le Texas, Tombstone et l’Arizona… Les héros, à jamais anonymes, viennent de nulle part.

La musique d’ambiance ne saurait devoir quoi que ce soit aux envolées de Dimitri Tiomkin ou d’Ennio Moricone, encore moins à la nonchalance des ballades « country » de Frankie Laine. Pour une bande-son plus crédible, l’auteur a choisi des rythmes orientaux qui suggèrent plus qu’ils n’imposent. Des voix de rappeurs inspirés s’échappent de bars dans lesquels les effluves subtils des chichas remplacent l’odeur âcre du tabac refroidi des saloons de l’Ouest profond.

À la version originale américaine approximativement doublée dans un français vernaculaire, le diffuseur préfère selon les scènes le rebeu ou encore la langue de bois que pratique avec virtuosité le Shérif de la ville, tout aussi républicain qu’impuissant. Tremblant dans ses tongs, il commente prudemment les événements devant les médias alertés. Étonné sinon révolté de la détestable réputation faite à sa ville, la main sur le cœur, il regrette tant de ramdam autour de quelques incivilités qui, traditionnellement, jalonnent des séjours estivaux à la douceur pourtant inaltérable. D’une prudence de crotale – pardon de vipère aspic méditerranéenne – pour faire face à la colère de ses administrés, il admet toutefois que le renfort de quelques dizaines de fédéraux serait le bienvenu.

La populace surexcitée ne peut bien évidemment pas recourir à la loi du lynch, pas même à la pratique discriminatoire du goudron et des plumes. Distanciation oblige. Elle est condamnée à rester confinée en attendant le dernier train pour Gun Hill, pardon pour Montpellier. Le port du masque (de justicier) est toutefois formellement interdit sous peine d’une amende de 134 euros.

Le Midi Libre devient tout naturellement l’organe de presse régional en lieu et place du Kansas Weekley Herald ou du Bismarck Tribune. L’un de ses talentueux rédacteurs pose une intéressante question qui devrait gommer les effets désastreux de campagnes malveillantes lancées par des rancheros réactionnaires et relayées par les patrons de bastringues populistes, diffuseurs de « fake news » : « Pourquoi les gens sont tant énervés cet été ? ». Le dialoguiste qui a trouvé ce titre mériterait en d’autres circonstances le Prix Pulitzer ou encore le Nobel de la Paix. Mais oui, mais c’est bien sûr : ces incivilités, certes regrettables, ne sont que le fait de braves garçons surexcités du fait de chaleurs, habituelles dans le désert de Mojave, mais exceptionnelles dans l’antarctique languedocien.

La ville attend, suspendue au verdict que viendra prononcer un juge fédéral.

Revenu de l’ouest du Pecos, un Roy Bean quelconque, assisté d’un berger allemand renifleur à défaut de son ours légendaire, ne suffirait-il pas à ramener l’ordre ? D’une manière expéditive, peut-être, mais combien efficace.

« On recherche juge capable d’incarner la loi à l’embouchure du Lez »… Envoyer CV place Vendôme à l’attention de qui vous savez…

Un avenir de scénariste s’ouvre devant moi et qui sait… sur l’écran noir de mes nuits blanches, où je me fais du cinéma, sans pognon et sans caméra, Bardot peut partir en vacances, ma vedette c’est toujours toi… la France de mon enfance  (Merci Claude pour cet emprunt impromptu).

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