Réforme des retraites, réforme biaisée !
par Claude janvier.
Devenu inutile à la société, un coronavirus pour les plus de 70 ans et zou ! Ad patres. Terminé le problème des retraites. Ainsi parlait sur les ondes, non pas Zarathoustra – Nietzsche – mais plus actuel et moins intelligent, Dominique Da Silva, député du Val-d’Oise, de La Régression En Marche. Encore une victime consentante du symptôme aggravant d’indigence intellectuelle dû à la contagion d’un coronavirus cérébral actif uniquement au sein de la LREM. (cliquez ici).
Le conflit social au sujet des retraites a commencé début décembre 2019. À part les gilets jaunes qui sont en rébellion, à juste titre, depuis le 17 novembre 2018, le reste de la France se laissait bercer au son de l’augmentation incessante des impôts et du baratin politico/socialo/médiatico/économique.
Les avocats, qui avaient voté en masse Macron – un millier d’avocats rejoignent un appel à voter Macron, pour défendre « l’État de droit » (Le Point, 1er mai 2017) –, nous font le coup de jeter leur robe aux pieds de Nicole Belloubet (Caen, Le Parisien, 8 janvier 2020).
Remarquez que notre garde des Sceaux aura de quoi s’habiller pendant quelque temps. Puisque l’état cherche à faire des économies, les robes sont prêtes à l’emploi. Le noir manque peut être un peu de variété, mais elle peut faire avec.
La CFDT, la CGT, et les autres, grands absents des revendications des Gilets Jaunes montent subitement au créneau. Les mutilations et les blessés graves chez les Gilets Jaunes ne les faisaient pas broncher. Mais les régimes spéciaux des retraites, pas touche, minouche ! On z’y va…
Pour rappel, car tout ce micmac devient compliqué :
Le 24 janvier 2020, le Conseil d’État a en grande partie appuyé les textes présentés en Conseil des ministres le jour même. À savoir le projet de loi organique (Traduction : qui touche les structures de l’État… Rien à voir avec le bio) relatif au système universel de retraite et le projet de loi instituant un système universel de retraite.
La suite du feuilleton sera qu’à compter du 3 février 2020, et pour deux semaines ces deux textes seront examinés en commission spéciale à l’Assemblée nationale. Voici ce qu’il faut retenir :
- La fin des 42 régimes spéciaux au profit d’un système universel en répartition qui fonctionnera par points est annoncée.
- La valeur du point ne pourra pas baisser
- La génération née en 2004, qui fêtera ses 18 ans en 2022, sera la première à intégrer pleinement le système universel des retraites.
- Le système universel de retraites ne concernera pas les personnes qui sont à moins de 17 ans de leur retraite.
- Pour tous les autres Français, le système universel de retraite s’appliquera aux années travaillées à compter de 2025
- L’âge de départ légal est maintenu à 62 ans.
- Bien que retirée suite au compromis négocié par le Premier ministre avec les syndicats réformistes CFDT, CFTC et Unsa, la notion d’âge pivot reste inscrite dans le projet de loi comme élément de pilotage de la réforme, une fois le futur régime par points entré en vigueur. Sont concernées les générations à partir de 1975, qui partiront à la retraite à compter de 2037. D’après l’étude d’impact préliminaire annexée au projet de loi, l’âge d’équilibre serait de 65 ans pour les personnes nées en 1975. Il serait ensuite susceptible de progresser « au fur et à mesure des gains d’espérance de vie ». En deçà de l’âge d’équilibre, une décote de 5 % par année d’anticipation est prévue. À l’inverse, un bonus de 5 % pour chaque année supplémentaire travaillée est prévu.
- La conférence sur l’équilibre et le financement des retraites devra remettre d’ici fin avril 2020 ses propositions pour remettre le système de retraite à l’équilibre d’ici 2027. Plusieurs pistes sont à l’étude, comme le relèvement de l’âge, l’augmentation des cotisations ou la possibilité de puiser dans les fonds de réserve (cliquez ici).
Le premier bémol dans tout ce tintouin est le fait que le gouvernement veuille absolument supprimer le système de retraite par répartition. Le système à points sera une arnaque, car quand Emmanuel Macron nous assure que la valeur du point ne pourra pas baisser, il n’en sait rien. Même le mage le plus puissant ne pourrait pas le prédire. BlackRock sort de ce corps… (cliquez ici).
L’autre bémol est l’âge pivot. Sous prétexte que la durée de vie s’allonge (en bonne santé, pas tant que ça), ils veulent nous faire travailler plus pour mourir plus vite. Ce n’est pas le bon slogan ? J’ai dû rater une marche.
Sinon, pour le régime universel des retraites et au risque d’en choquer quelques-uns, mais j’assume, je suis pour. Je n’ai jamais compris pourquoi maintenir des régimes spéciaux pour des gens qui ne travaillent pas plus durement que d’autres. Un régime égal pour tous éviterait les dissensions et mettrait tout le monde d’accord.
Il est inconcevable que les agriculteurs, commerçant, artisans et ouvriers touchent des retraites pourries. Sont-ils inutiles à la société ? Je ne crois pas. Il est inadmissible aujourd’hui qu’un agriculteur touche à peine 300 € par mois de retraite. Mais les députés ne débattront pas des petites retraites agricoles (L’éleveur laitier, 30 octobre 2019).
Delevoye, le monsieur « retraite » a été viré pour cause d’avoir omis de déclarer plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêts (encore un coup du coronavirus cérébral sévissant chez La Régression En Marche!). Il avait déclaré que ceux qui ne touchaient pas beaucoup de retraite pouvaient demander à bénéficier de l’ASPA (Allocation Solidarité Personne Âgée). Ce qu’il omet de préciser, c’est que le plafond pour un couple est d’environ 1400 € brut par mois. Avec ça, rillettes et mousseux ! (cliquez ici).
Amusant de voir sur les réseaux sociaux toutes les corporations en ébullition devant la réforme des retraites. Quand il s’agit de défendre sa gamelle, alors là, tout le monde met le turbo. Mais quand le soufflet sera retombé, que les régimes spéciaux seront maintenus, il ne restera comme d’habitude que les laissés-pour-compte : les gueux.
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