22 mai 2021

Michel Onfray et notre civilisation. Une civilisation n’a pas à disparaître

Par Jérémy Silvares Jeronimo

Il y a quelques mois, le philosophe Michel Onfray débattait avec Céline Pina. Durant le débat Michel Onfray a, dans un premier temps, reconnu que l’écrivain Renaud Camus avait raison quand il parlait de Grand Remplacement puis il a fustigé la gauche qui traite Camus de « facho ». Il s’est même excusé du fait d’avoir critiqué Camus il y a quelques années. C’est tout à son honneur !

Michel Onfray reconnaît qu’il y a bien une lente substitution de la population française d’origine européenne, et que finalement la gauche s’est trompée sur le constat de l’immigration depuis plusieurs décennies. Encore une fois, c’est tout à son honneur. Mais ce qui me navre chez Michel Onfray c’est sa conclusion personnelle face à ce grand remplacement… selon lui si la Civilisation Occidentale disparaît, ce n’est ni bien ni mal, c’est comme ça, il faut juste disparaître avec dignité, comme les musiciens du Titanic.

Michel Onfray ne se soucie guère des générations futures, et de ce qu’il adviendra si par exemple les islamistes arrivent au pouvoir.

« Après moi, le déluge », pense-t-il peut-être…

Pourtant, il aime la littérature, la philosophie, la sculpture, la peinture et la musique occidentale. Certes, mais il n’a pas l’air d’avoir compris que si l’Occident disparaît, alors tout ce qu’il aime disparaîtra aussi. Mais encore une fois, il dirait « c’est comme ça, ni bien ni mal », car il sait que ce n’est pas pour tout de suite, peut-être en 2050, ou 2080, ou même en 2100.

Finalement, il est un homme de son époque comme beaucoup d’autres « Que m’importe ce qu’il adviendra dans 50 ans, je ne serais plus là, j’en profite tant que je suis vivant, après ce n’est plus mon problème ».

On ne peut tout simplement pas dire comme il le fait que la disparition de l’Occident n’est ni une bonne ni une mauvaise chose comme s’il s’agissait tout simplement d’une simple marque de lessive ou d’électroménager… La disparition d’une Civilisation est quelque chose d’abominable pour les peuples qui l’ont constituée. Dans le cas de l’Occident, ce serait non seulement consternant pour les Occidentaux, mais aussi pour le Monde entier car toutes les grandes idées telles la démocratie ou l’égalité homme-femme, ainsi que les inventions technoscientifiques viennent d’Occident.

Les intellectuels d’autres Civilisations (arabo-musulmanes ou chinoises par exemple) ont d’ailleurs souvent trouvé refuge dans les pays occidentaux. Ils ont étudié notre science et admiré notre grandeur. Si l’Occident disparaît, ce serait une perte énorme pour l’Humanité tout entière.

Nous ne pouvons donc pas être fatalistes comme l’est Michel Onfray, ou comme le fut avant lui Spengler pour qui tout était déjà perdu. Le déclin de l’Occident n’est pas inéluctable. Rien n’est écrit, nous occidentaux sommes connus pour avoir cette capacité à changer le cours des choses.

Ce fut un Occidental, Alexandre dit Le Grand qui coupa le Nœud Gordien, alors que les Orientaux n’avaient jamais osé. Au lieu de fatalisme, commençons déjà par faire ce que par exemple l’Institut Iliade fait, c’est-à-dire, trouver des solutions aux problèmes actuels. Et si les solutions apportées n’aident pas, nous en trouverons d’autres, jusqu’au jour où la France sera redevenue la France, l’Allemagne sera redevenue l’Allemagne, les USA seront redevenus les USA, et ainsi de suite. Le fatalisme n’a jamais rien apporté aux peuples. Le combat en vaut la peine.

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