Mais que fait la Police ?

Elle enquête, Monsieur, elle enquête ! Et en la circonstance, ce n’est pas rien, puisqu’une enquête interne a été ouverte à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photo montrant un policier installé dans un véhicule de service adressant deux doigts d’honneur à un collaborateur de la société Google Maps.

Il ne s’agit pas là d’un simple doigt d’honneur, malheureux certes, improvisé sous le coup d’une quelconque émotion. Non, mais de deux doigts d’honneur, certainement prémédités si l’on considère la parfaite symétrie existant entre les deux majeurs scandaleusement tendus La parfaite égalité des angles dessinés par les radius et humérus des deux bras respectifs ne doit rien au hasard.

Leur parallélisme parfait dénote une grande maîtrise du geste et par conséquent une solide pratique en la matière. Pénalement parlant, cette précision dans le geste caractérise ce que les criminologues classifient sous la rubrique « délinquant d’habitude ».

On notera par ailleurs l’incontestable complicité du conducteur qui n’intervient en aucune façon pour empêcher le geste irréparable de son équipier. Ces individus agiraient-ils en bandes organisées ?

Cette pratique est d’autant plus regrettable qu’elle ne manquera pas d’influencer cette jeunesse désemparée de nos banlieues qui voit dans les agents de la force publique des héros à imiter. Imaginons pareille pratique se développant dans nos lycées et collèges de la Seine Saint-Denis ou du Val de Marne. La détresse du corps enseignant visé par de tels gestes deviendrait alors insupportable. C’est pourquoi la désignation d’une commission d’enquête parlementaire paraît indispensable.

Certes les membres des forces de police ne sont pas tous adeptes de telles pratiques avilissantes mais tout de même… prudence est mère de sûreté (qui plus est quand elle est nationale). Il serait bon qu’une phalange spécifique de la police des polices soit constituée pour sanctionner et enrayer leur propagation.

On ne peut que regretter l’absence d’une police de proximité qui elle seule pourrait éviter de tels abus. Certes on pourra ergoter sur les moyens à mettre en œuvre alors même que le budget du Ministère de l’Intérieur conduit à des arbitrages permanents mais l’importance du sujet impose incontestablement un traitement prioritaire.

Sous le prétexte d’éradiquer pareilles déviances, des esprits qui se croient forts ne vont pas manquer de préconiser le recours à des moyens radicaux comme l’embauche de manchots ou la dotation en moufles de l’ensemble des effectifs ayant à intervenir sur la voie publique…

Riez ! Riez ! Mesdames et Messieurs, indifférents à la menace qui vise les symboles séculaires de la République et de ses principes intangibles. Quelle sera votre attitude lorsque au détour d’un carrefour que vous aurez franchi « à l’orange », vous sera dressé, outre un procès-verbal, un doigt menaçant qui n’aura plus d’honneur que le nom.

Qu’ajouter à cela, alors que s’ouvre cette période de l’Avent qui doit nous conduire jusqu’à Noël.

Viens Emmanuel ! Viens parmi nous ! Viens Emmanuel ! Viens nous sauver !

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