28 octobre 2016

L’ultime épreuve, mais Dieu est au terme

Par admin

 

Il arrive parfois aussi que l’intelligence reste devant la porte ultime et qu’elle souffre de son impuissance à l’ouvrir. On pense à Jean Rostand et à son obsession face à une foi qui semblait lui être refusée. On pense à Charles Maurras s’écriant : « Écoutez ce besoin de comprendre pour croire ! »

Que s’est-il passé pour qu’un Marc-Aurèle combatte le christianisme, alors qu’il en avait presque toutes les convictions morales et toute l’espérance ? Que dit-il à ses soldats sur son lit de mort que ne pourrait dire un chrétien : « Pourquoi pleurez-vous ? Ne savez-vous pas que je ne fais qu’aller avant vous, là où vous tous vous me retrouverez ? »

Où se trouve le dernier obstacle lorsque Claude Allègre qui, dans Dieu et la science, prend la défense du christianisme lors de l’affaire Galilée, avoue son athéisme complet, mais révélant qu’il n’avait jamais menti, peut dire : « J’ai confiance » ?

Ce « en quoi » il a confiance, n’est-il pas déjà, même innomé, celui en qui le chrétien a confiance ?

Quand Françoise Vernay, une grande prêtresse de l’édition, a le sentiment du pire des crimes lorsqu’elle aperçoit dans la cuvette le petit être dont elle vient de se faire avorter, et qu’elle peut écrire : « Dieu existe : Je l’ai toujours trahi ! », comment les « chrétiens de base » dont je suis, ne se trouvent-ils pas un peu semblables à cette femme qui va s’efforcer de mieux faire ?

Je pense plus encore, à Roger Peyrefitte, cet écrivain qui eut autant de talent pour écrire que pour calomnier. J’avais été horrifié par ses mémoires, où l’esthète devenu pédéraste, glissait vers le fécalisme le plus abject, avec une sorte de vénération pour l’ordure.

Je n’imaginais pas ce qu’allait me révéler, tout à fait rencontrée par hasard, sa dernière secrétaire, qui avait veillé sur la longue épreuve de sa maladie et de ses derniers jours : c’est que Peyrefitte s’était converti sous l’effet d’un mal implacable, au point d’avoir le sentiment que ses horribles souffrances devaient être supportées, car elles n’étaient que les justes conséquences de sa dépravation ! J’aurais voulu que cette femme qui avait vécu ce drame au plus près puisse en écrire, et j’aurais voulu l’aider dans cette rédaction capitale. Mais je n’avais aucun moyen de prendre le temps pour cela…

Ce que je sais, normalement au terme d’une longue vie de combats divers, c’est qu’il n’est pas un cas ou un homme soit abandonné par Dieu. Car même le sentiment d’être abandonné, qu’a voulu connaître le Christ sur la croix, est la reconnaissance qu’IL EST. C’est là, pour certains, l’ultime épreuve, mais Dieu est au terme. Car Dieu, c’est celui qui s’obstine…

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Philippe Randa,
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