Vous êtes nombreux à me dire « Mais à quoi servent donc tous ces bons fonctionnaires ? »
Oui, on se le demande bien et pourtant…
Alors que j’étais sous la pression insistante de quelques organismes obstinés comme le centre des impôts, la gendarmerie, les brigades routières, la douzième compagnie de CRS, le bureau de la préfecture, le tribunal de commerce, le greffe, le comité central d’entreprise ou le secrétariat du Parti socialiste, sans aucun espoir d’échapper à cette obligation évidente de devoir faire changer rapidement l’intitulé de ma boîte postale numéro 12 hébergée dans la pièce unique du bureau de poste d’une petite bourgade paisible de l’est de la France, sous peine de m’attirer les foudres impitoyables de la société administrative française tout entière, me vint le salut !
Car faire changer un intitulé de boîte postale peut-être un défi relevant de l’exploit prédestinant à figurer dans le Guinness Book des records et ceci n’est, en plus, pas gratuit.
En effet, les mois passaient. Ordinateur en panne, préposé à cette tâche en congé maladie, changement de procédure, préposé en congé parental, nouveau logiciel, préposé en congé annuel, anéantissaient toutes mes tentatives qui s’avéraient aussi infructueuses les unes que les autres troublant l’activité paisible de ce bureau de poste autant que l’ordre public de cette petite bourgade, tout occupée depuis l’été à préparer sa fête de la saint Hubert.
Mais arriva comme les rois mages, ce merveilleux quatrième jour après L’Épiphanie quand je retrouvai ma postière affable, mais sans histoire, pour la quarante-troisième fois afin de réitérer ma demande. Madame la préposée se leva alors prestement et me conduisit radieuse jusqu’au casier de ma boîte postale numéro 12, m’invita à jeter un œil à la face habituellement cachée du casier (l’arrière), où elle venait de coller une étiquette offerte par l’administration épistolaire sur laquelle figurait en caractères gras et fiers le nouvel intitulé !
Bravant seule les directives de Bercy, de Bruxelles, de l’état-major postier, au mépris des risques encourus par son statut de préposée de la Poste, elle avait réussi ! Depuis le courrier arrive. Tel un Jean Moulin d’aujourd’hui, une nouvelle Anne Franck, véritable héros de la résistance, méritant la Légion d’honneur et de voir graver de son vivant sur le monument aux morts avec les 120 martyrs de 1944, qui deviendrait ainsi le monument de tous, aux morts et aux vivants – c’est plus gai –, elle s’était opposée à l’envahisseur, l’Europe bobo technocrate, comme dans un film de Marcel Aymé ou de Jacques Tati.
Gardons, si vous le voulez bien, sous silence son nom. Sauvons cette héroïne de la France libre par notre discrétion. L’envahisseur et ses collabos sont encore là, mais un espoir est né. Une lueur de vie, de liberté, âme du refus, éclaire vacillante ses heures sombres d’aujourd’hui sous le joug du socialisme bobo maintenant chancelant, mais toujours prêt à tout.
La Bastille n’est plus à prendre mais le IVe arrondissement de Paris…..
Aux urnes citoyens !
Étonnant non ?
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
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Joël Zaremba est né à Revin (08) en 1953. Amoureux de sa forêt, grand amateur de champignons, bercé par le rock’ n’ roll, animé par le ballon rond, ses livres cultes de chevet sont signés Pierre Desproges, Pierre Dac ou encore Jean Yanne. Libre penseur depuis toujours, rebelle, il écrit des chroniques désobéissantes pour Eurolibertés.