30 avril 2019

Fini, le carnaval ! Rendors-toi, bon peuple

Par Bernard Plouvier

Ah, le très brillant jeune homme qu’est Maître Macron ! Durant trois mois, il a fort intelligemment et courageusement payé de sa personne, pour éteindre l’incendie que sa morgue et ses mesures avaient allumé.

Emmanuel-Macron.

Emmanuel Macron.

Certes, il a été fort bien aidé par les débordements de la jacquerie, façon Ve République : les violences furent celles d’alcooliques comme l’on en trouve partout lors des émotions populaires et de nervis télécommandés par les maîtres du ministère de l’Intérieur.

La Nation s’est lassé du désolant spectacle de minables casseurs, qui ont – sur ordre, il ne faut pas l’oublier – miné le mouvement légitime de colère et de contestation et le discours présidentiel est fort bien passé. De savantes « indiscrétions » ont fait connaître les mesures qui vont faire oublier l’absence de véritable réforme de la vie publique.

Notre Président a démontré d’éminentes qualités de stratège lénifiant, amortissant une révolte – mal conduite et déclenchée pour des motifs mineurs au regard des vrais problèmes – par une série de cadeaux fiscaux (transitoires) et l’annonce de l’arrêt (provisoire) du démantèlement des infrastructures loco-régionales.

Les meneurs du mouvement n’ayant jamais abordé les vrais problèmes, Génial manœuvrier n’en parle pas. Les ravages de l’immigration et de l’insécurité, le racisme anti-Blancs (et la haine antichrétienne étalée, en toute impunité, sur les réseaux sociaux par quelques « merveilles » immigrées), la désertification industrielle et l’inadaptation de l’enseignement sources d’un énorme chômage structurel : tout cela est escamoté, puisque aussi bien les révoltés ne s’y intéressaient guère.

Les blessés et les invalides (éborgnés, amputés) sont les grands dindons de cette farce populacière qui se termine en triomphe pour le Président des riches.

Pourtant, quitte à jouer les rabat-joie, l’on rappelle que la démocratie exige le respect de la personne des citoyens et leur participation à l’exercice du Pouvoir, non pas seulement lors de consultations électorales biaisées par l’injection de sommes folles dans les médias pour matraquer les citoyens moyennement doués qui forment la majorité de tout corps électoral, mais lors des grands choix qui orientent la vie politique, économique et sociale des vingt ou trente prochaines années.

Qui a demandé l’avis du peuple souverain sur la peine de mort en une époque de prolifération de « crimes gratuits » et d’attentats mahométans ? Qui a demandé l’avis du peuple souverain sur l’opportunité d’autoriser et de rembourser par la Sécurité sociale l’avortement de complaisance en période de déflation démographique des Français de souche européenne (la démographie d’origine exotique sera prochainement majoritaire) ? Qui a demandé l’avis du peuple souverain sur l’arrivée de populations exotiques, en partie agressives et souvent violentes ?

En résumé : le mouvement des Gilets Jaunes, mal conduit, avorte et Grand Président pourra reprendre dans trois ou quatre mois, après un succès triomphal aux prochaines élections grâce à la grosse caisse médiatique revigorée par quelques dizaines de millions d’euros, sa politique d’économie globale et de grand remplacement de la population française.

Ayons une pensée émue pour les blessés, les borgnes, les amputés, victimes de violences policières – que le bon peuple va vite oublier –, car si la montagne accouche d’une souris, divers « pékins » ont chèrement payé leur participation à la « démocratie en action »… mais une action tellement sotte, brouillonne, inefficace que Grand Président triomphe sans gloire, car sans péril. Corneille est bien mort et notre peuple est mûr pour un nouveau Front Popu, où il sera « couillonné » comme en 36 !

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