Un palmarès des « patriotes » québécois démontre l’amnésie de ce peuple qui « se souvient ».
Le Journal de Montréal et la firme Léger publient chaque semaine des sondages sur des sujets aussi divers qu’insignifiants. Quelles sont les chansons préférées des Québécois, leur super-héros préféré, etc. On fait du vox pop pour se divertir.
Pour la semaine du 23 mai, les sondeurs ont décidé d’y aller avec un sujet un peu plus sérieux en lien avec la Journée des Patriotes se tenant cette année le 24 mai. Quel serait le plus grand patriote de l’histoire québécoise ?
La question est intéressante, d’autant plus qu’on se réfère à patriote au sens large et non pas aux seuls Patriotes de 1837-1838. C’est sans étonnement que le peuple donne René Lévesque, co-fondateur du Parti québécois et premier Premier ministre ouvertement souverainiste comme premier de la liste.
Organisateur du référendum sur la souveraineté de 1980, l’historiographie n’a conservé de lui que le souvenir du militant souverainiste. Ses associations avec la gauche socialiste, son progressisme, ses frasques personnelles et autres n’intéressent plus personne ; il est devenu le symbole du mouvement souverainiste et l’on résume son histoire à une seule et unique idée. Voilà donc ce qui explique son classement en tête de ce palmarès.
Viennent ensuite les deux chansonniers Félix Leclerc et Gilles Vigneault, ce qui se défend bien, car ils surent mettre en paroles et en musique les ambitions du peuple québécois. Toutefois, le palmarès cause un certain malaise : non seulement de nombreux noms sont des amuseurs publics qui ne resteront pas dans l’histoire, ce qui démontre un manque de maturité, mais les pionniers du souverainisme, ou du moins de l’autonomisme, comme Maurice Duplessis et le chanoine Lionel Groulx, respectivement 12e et 25e (sur une liste de 25 !), se retrouvent bien loin dans la liste.
On peine à croire que ce soit par rejet idéologique ; c’est plutôt par amnésie historique. Le fait qu’on considère les humoristes Yvon Deschamps ou Boucar Diouf comme de plus grands patriotes que Lionel Groulx démontre un profond manque en matière de connaissance historique. D’ailleurs, on mélange un peu tout : Lise Payette et Janette Bertrand, militantes féministes, figurent relativement haut dans le classement, probablement à cause de leur activisme pour la cause féministe, ce qui n’a aucun lien avec la défense de la patrie.
Il faut par souci d’honnêteté mentionner que la liste était fournie par les sondeurs : on peut croire que les personnes interrogées ont d’abord et avant tout choisi un nom qu’ils connaissaient, d’où la surreprésentation de contemporains ayant eu très peu d’impact sur la cause nationaliste prise au sens large. Ne figuraient pas dans cette liste les pionniers de l’indépendance Jules-Paul Tardivel, Armand Lavergne, Marcel Chaput ou Raymond Barbeau. Mais de toute façon, qui parmi nos contemporains les connaît ?
Cela fait des années que la Coalition pour l’enseignement de l’histoire sonne l’alarme : les jeunes Québécois ne connaissent pas leur histoire. Ce sondage vient nous le prouver une fois de plus. Ce n’est pas étonnant que les briseurs de statue aient si peu de contradicteurs : plus personne ne sait qui elles représentaient ! Alors comment défendre un personnage qu’on ne connaît que très mal, voire pas du tout ?
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Rémi Tremblay, éditeur du Harfang, collaborateur à plusieurs journaux (Présent, Livr’Arbitres, Council of Euro-Canadians et Alternative Right) ; il a déjà publié le livre "Les Acadiens : du Grand Dérangement au Grand Remplacement" et "Le Canada français, de Jacques Cartier au génocide tranquille" (avec Jean-Claude Rolinat) aux éditions Dualpha, en plus de biographies de divers personnages, notamment de Jacques Cartier. Il est le correspondant d'EuroLibertés au Canada.