15 février 2018

Chômage : le cas des devenus inutiles

Par Philippe Randa

 

Des trente-cinq heures aux « emplois jeunes », des déclarations solennelles sur « l’interdiction du chômage » au « scandale des jeunes au chômage », du chômage « causé par l’immigration » à l’assistanat perçu comme un « droit naturel », on entend tout et tout le monde. C’est que « l’emploi » est un sujet à la mode, détrôné très occasionnellement par fait-divers atroce ou une coupe mondiale de football, mais persistant envers et contre tout.pole emploi

C’est même là un drame national, comme on dit, et ce n’est certes pas en quelques mots qu’on peut en esquisser toutes les causes fondamentales et toutes les conséquences dramatiques. En revanche, on peut remarquer un singulier « oubli » dans le concert de commentaires et d’imprécations des uns et des autres : jusqu’à présent, à part quelques allusions désabusées à « la machine qui prend la place de l’homme », personne, et surtout pas nos hommes politiques, n’a, semble-t-il, encore eu le courage de soulever le problème des « devenus inutiles ». Non pas les travailleurs « au noir » – qui, en fait, ne sont que des gens qui veulent conserver l’argent de leur labeur sans participer à l’entretien du train de vie de l’État et de ses obligés – ni les gens « à la recherche d’un emploi » – qui, à notre époque, ne l’a pas été une fois ou l’autre ? –, ce sont ces femmes et hommes, que le progrès technique et les charges sociales ont rendus inutiles.

Quelle entreprise a encore les moyens d’un employé de bureau ? Entendez par là le préposé aux photocopies, celui qui va chercher tel dossier à tel étage pour tel cadre… ou qui va apporter des documents à l’autre bout de la ville où ils sont attendus d’urgence ?

Cet employé-là a disparu depuis bien longtemps. La secrétaire, voire le directeur font leurs photocopies eux-mêmes et se déplacent l’un et l’autre d’étage en étage à la recherche de leurs dossiers… Quant aux plis urgents, ils font appel à une société de coursiers.

L’employé, bien gentil et qui ne savait faire que cela, passé trente-cinq ans, ne sera pas engagé par lesdites sociétés de course : on le voit mal, en effet, affronter les embouteillages sur un scooter. Et s’il acceptait de le faire, on estimerait qu’il n’aurait pas la rentabilité d’un « jeune » qui, étant rémunéré à la course et n’ayant pas conscience des dangers, fonce « guidon à terre » au mépris des lois de l’apesanteur et bien souvent de la circulation.

Ces « devenus inutiles » forment une grande partie de nos chômeurs actuels. Et ce ne sont ni le manque d’études ni d’hypothétiques stages qui leur permettront de reprendre place dans le monde du travail actuel, puisque les charges sociales interdisent… et que le progrès technique supprime… ces emplois modestes, les seuls qu’ils étaient capables d’occuper. Cela, on ne le dit pas, puisque tous les hommes sont égaux et ont les mêmes droits et la même capacité de par la volonté de l’égalitarisme à tous crins.

Cette ineptie ne date pas d’hier. Jean-Jacques Rousseau n’avait-il pas la certitude que « l’homme est naturellement bon, c’est la société qui le pervertit » ? Quand constaterons-nous plutôt que « tout homme est naturellement apte à un travail ; faut-il encore que la société offre à chacun une activité à sa mesure. »

Les « devenus inutiles » reprendraient alors leur place dans la société. Toute leur place. Et cette place-là est tout de même préférable à celle d’un bénéficiaire du RSA qui a remplacé leRSA d’antan : celui-là n’est rien d’autre que l’enfant monstrueux et surtout odieux, de la mendicité et de l’assistanat.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :