Chapeau les handicapés !
La candidature de Paris aux prochains JO n’en finit pas de faire polémique, notamment pour la débauche d’argent désormais partie prenante de cette manifestation, bien loin de l’esprit qu’un Pierre de Coubertin avait désiré.
Aussi doit-on louer d’autres initiatives sportives, bien peu médiatisées car sans doute fort peu « bankable » médiatiquement, comme cette expédition exceptionnelle entreprise par des handicapés : ils seront dix-huit dont une majorité de mal-voyant et déficient auditif à prendre le départ d’une formidable randonnée, du 24 février au 7 mars, autour du mythique lac Baïkal, à l’instigation de trois associations (Vue d’Ensemble, Yvoir et Les Montagnes du silence).
Ils le font notamment pour vaincre un préjugé tenace voulant qu’un handicapé soit définitivement un « boulet », à commencer par l’handicapé lui-même qui manque souvent de confiance en lui.
Cette équipée insolite en Sibérie, dans des températures glaciales pouvant aller jusqu’à -30°C en cette saison, force l’admiration. D’autant qu’au-delà de la prouesse physique, il y a également une dimension métaphysique : « On est beaucoup dans le groupe à avoir des handicaps évolutifs, qui vont se dégrader. Ce n’est pas par hasard si on se retrouve en fait : c’est une quête », a confié au Figaro Nadia, une des participantes.
Et si on ne disait bientôt plus « Chapeau l’artiste ! », mais « Chapeau l’handicapé ! » ? Parce qu’ils le méritent bien, non ?
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Philippe Randa,
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