Brexit, Amérique, France
C’est la gauche lucide et marxiste qui a compris dès les rebelles années 70 du siècle dernier le comment du pourquoi du « terrorisme aveugle ». On citera Guy Debord : « Depuis longtemps, on s’est habitué partout à voir exécuter toutes sortes de gens. Les terroristes connus, ou considérés comme tels, sont combattus ouvertement d’une manière terroriste… On peut savoir que la gare de Bologne a sauté pour que l’Italie continue d’être bien gouvernée ; et ce que sont les “Escadrons de la mort” au Brésil ; et que la Mafia peut incendier un hôtel aux États-Unis pour appuyer un racket. Mais comment savoir à quoi ont pu servir, au fond, les “tueurs fous du Brabant” ? Il est difficile d’appliquer le principe Cui prodest ? Dans un monde où tant d’intérêts agissants sont si bien cachés. » (1)
Les tueurs fous du Brabant, on a su depuis d’où cela venait. Mais passons.
Deux jours après Orlando, Paul Craig Roberts souligne que l’on n’a pas vu de cadavres ; que cinquante morts et cinquante blessés font un peu trop ; que l’on ne peut recharger aussi vite une seule arme ; que le gouvernement US a imposé tout de suite sa narrative ; qu’à part des sirènes de police et des chouineurs, on n’a rien vu du tout. Il semblerait que la plupart des tueries US sous Obama ne sont pas des tueries du tout.
Le terrorisme est une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner. D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes (tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc.). Plus près de nous, l’auteur « anonyme » d’un brillant livre (2) déclarait dans une interview publiée par le site Voxnr.com : « La menace terroriste en Occident est donc largement une fiction, comme la dette publique, mais qui s’inscrit parfaitement dans ce management de la “terreur virtuelle”. Tous les événements géopolitiques que vous mentionnez sont les symptômes de ce qu’il faut bien appeler une véritable ingénierie de la peur appliquée aux peuples, mais sans aucune raison objective, sans raison réelle, il faut ne jamais cesser de le dire. La puissance de la “communication”, c’est-à-dire des médias, fait tout. »
D’où la froide préparation de la guerre nucléaire contre la Russie, sous le prétexte dément que la Russie pourrait envahir la Pologne, puis l’Allemagne et l’Amérique enfin.
Notre anonyme ajoute : « Ce raffinement proprement satanique dans le sadisme révèle que l’oligarchie occidentale atlantiste est passée bien au-delà de la décadence, elle en est au stade de la dégénérescence et de la sociopathie généralisée. »
Mais l’indifférence naïve des masses laisse aussi à désirer ! Venons-en au Brexit et à l’assassinat de Leeds sur lequel on nous racontera tout et son contraire en boucle. Première info en consultant Zerohedge : la livre remonte ; la bourse remonte ; les sondés vont baisser leur pantalon. La terreur a fonctionné. La clique du Richistan engraissée par les banques centrales pourra continuer à s’arracher du Gucci (voyez Match Point de Woody Allen).
En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! Aujourd’hui, après avoir fait coffrer des bus pleins de femmes et d’enfants russes, on nous fait le coup des hooligans russes, des invasions russes et de tout le bataclan. L’INSEE annonce que le chômage baisse : on va le réélire.
Puis on annonce que les hackers russes compromettent la sécurité des États-Unis ! Elle en redemande toujours, la Russie, réélisez encore Obama, il veut, il doit rester au pouvoir pour motiver les trente membres de l’Otan à envahir et raser la Russie comme à l’époque d’Hitler et de Barbarossa (ce n’est pas moi qui le crie, mais l’ancien chancelier social-démocrate Gehrard Schröder…).
Obama est peut-être prix Nobel de la Paix, c’est pourquoi il veut sa guerre mondiale et démocratique pour faire baisser le nombre de blancs en Europe et de jaunes en Asie (car Barack n’aime pas les chinois non plus !). Allez vous planquer au Kenya si vous n’avez pas de panic room !
Le coup du Brexit est excellent. On remet la sortie à plus tard, on va terroriser, culpabiliser et manipuler les vieux électeurs bouffeurs de chaîne info. En France, on gardera la même équipe aux manettes : elle imposera l’arabe à l’école après avoir tonné contre le racisme.
Le monde, a dit William Shakespeare, dont on fête pour rien le quatrième centenaire de la mort, est un théâtre (all the world’s a stage) et aussi « une histoire racontée par un idiot et pleine de bruit et de fureur. »(3)
Ajoutons que cette histoire idiote est de nos jours destinée à un sacré parterre d’abrutis, et, ce, via la télé-fission. Les tireurs de ficelles peuvent se marrer.
Notes
- Commentaires sur la Société du Spectacle.
- Gouverner par le chaos, Ed. Max Milo. Aude Lancelin vient d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien.
- Comme il vous plaira ; Macbeth.
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Philippe Randa,
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