Union européenne: la débâcle des vaccins
L’Union européenne n’est pas arrivée à redorer son blason dans l’organisation des commandes et de la distribution des vaccins, c’est même tout le contraire. Elle s’était emparée du dossier afin de faire oublier ses errements passés, mais cela se termine dans un cafouillis inimaginable, avec des promesses non tenues, une opacité sur les contrats et sur les coûts et des menaces d’interdiction d’exportation. Pendant ce temps-là, des pays comme Israël, les Etats-Unis et le Royaume-Uni vaccinent à tours de bras, littéralement. Le député européen Gerolf Annemans (Vlaams Belang) a adopté une ligne critique dure à l’égard de la Commission au Parlement européen. «L’affaire des vaccins n’est pas leur première erreur, mais c’est certainement la plus grande. Cette Commission de seconde zone ferait mieux de démissionner pour que l’UE puisse être complètement repensée», a-t-il déclaré.
AstraZeneca n’a pu livrer que 31 millions de vaccins et non les 100 millions convenus. Pzifer a également réduit le nombre de vaccins fournis. Le Royaume-Uni montre que, en période post-Brexit, leur stratégie de vaccination est plus efficace que celle de l’UE. Ce retard dans la livraison et la distribution des vaccins n’est qu’un des symptômes du vrai problème. Le coronavirus a montré que le projet de l’UE était moralement en faillite. Bloomberg* a calculé que le coût du retard pourrait s’élever à 100 milliards d’euros de dommages à l’économie européenne.
Le dogme selon lequel tous les pouvoirs exercés au niveau européen conduisent à de meilleurs résultats a été réfuté par les faits. La gestion du coronavirus aurait pu être le moyen pour l’UE de légitimer son existence. La vérité est que le Royaume-Uni est plus efficace dans le déploiement de sa stratégie de vaccination que l’UE. La vérité est que la concurrence entre les États-nations libres est le moteur de l’innovation. Le rêve de la centralisation s’avère trop lourd et trop éloigné du citoyen. La solidarité européenne apparaît comme une médiocrité uniforme et monocorde. Ils veulent que tout soit uniforme et bureaucratisé dans cette UE, et cela conduit à la médiocrité.
L’échec n’est pas un hasard ou un accident, il est systémique
L’échec de la stratégie de vaccination n’est pas seulement un exemple de l’échec de l’UE. Outre les atteintes à sa crédibilité mondiale, il y a aussi de réelles conséquences financières. Sous couvert de «solidarité européenne», la facture de 100 milliards d’euros pourra à nouveau être portée par « les épaules les plus fortes », c’est-à-dire les pays du nord de l’Europe, comme la Flandre.
Cette débâcle vaccinale a révélé les vraies priorités de cette UE. Les solutions efficaces qu’elle considère en contradiction avec ses «valeurs» ont été rejetées parce que jugées «irrationnelles» à court terme. Les pays qui ont rapidement fermé leurs frontières ont été récompensés par une onde corona plus courte. Et donc, les Etats-nations qui ont agi de manière indépendante se sont avérés avoir fait le bon choix. Cette erreur stratégique est donc de nature systémique. Cette UE cherche à protéger ses propres principes au-dessus de la santé de ses citoyens. Voilà l’amer constat qui s’impose et un sujet de réflexion majeur pour quiconque souhaite que l’Europe, la vraie, se ressaisisse pour créer une alternative à ce gros fromage qui commence à sentir.
Article paru sur le site du Vlaams Belang Bruxelles.
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