30 août 2023

Un peu de glace dans la canicule ou les incertitudes prédictives

Par Philippe Joutier

40 degrés ! Prémisses d’un avenir annoncé apocalyptique et qui irait s’accélérant. Sans contester ce réchauffement ni l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère (d’ailleurs bénéfique pour la planète qui se revégétalise), c’est plutôt cette accélération présentée comme indiscutable que conteste un collectif de scientifiques qui se définissent climato-réalistes. Soucieux d’en tester la fiabilité, ils se sont penchés sur cinquante ans de prévisions climatiques. Surprise !

Dès 1970, l’angoisse climatique du moment est celle à venir d’une Grande Glaciation le « Big Freeze ».

En 1972, le Time alerte ses lecteurs. Les scientifiques constatent un accroissement de la calotte glaciaire et une diminution des températures depuis 1940. De 1971 à 1973, les zones de neige et glace se sont plus étendues que durant les sept années antérieures. Et toujours plus tôt et plus vite. La conclusion s’imposait : nous étions à la veille d’un nouvel âge glaciaire d’au moins 500 ans. Les causes : les aérosols, le déplacement du jet Stream vers le sud et le changement d’inclinaison de l’axe de la terre. Heureusement le dioxyde de carbone sauvera la planète. Pourquoi ? Car il devrait neutraliser le cycle glaciaire annoncé.

En 1975, Newsweek renchérit : « Le refroidissement climatique est causé par l’homme et, en 2000, le monde connaîtra un nouvel âge glaciaire. Il y a urgence à agir, et cette lourde tâche revient aux hommes politiques. Mais on doute de leur volonté. Les climatologues sont pessimistes quant à la volonté des leaders politiques de prendre des décisions permettant de contrebalancer les changements climatiques, voire d’en ralentir les effets. »

Le n° 681 du magazine Science et Vie, datant de juin 1974, va dans le même sens : le refroidissement en cours du climat mondial alarme les experts agronomes de tous les États car il menace les zones tempérées d’une baisse nette des récoltes, peut-être aussi de catastrophes agricoles et donc d’une famine sans précédent. Remède possible : répandre de la suie pour faire fondre la banquise ou faire remonter les eaux chaudes en atomisant les océans (sic).

En 1977, un groupe de scientifiques regroupés sous le nom d’« Impact Team » publie La conspiration climatique. La venue du nouvel âge glaciaire. En prime, deux rapports de la CIA sur le sujet !

Et les peurs se multiplient : le club de Rome annonce la fin du pétrole en l’an 2000. Paul Ehrlich dans son livre The population Bomb explique que trop nombreuse, l’humanité, dès 1985, mourra de faim : « La bataille pour nourrir l’humanité est perdue ». Il en était sûr !

Puis la planète fut menacée par les pluies acides et le trou dans la couche d’ozone sans oublier le bug de l’an 2000.

Mais attention ! tout ceci est du Hoax ! Du moins selon le journal Le Monde qui s’est intéressé aussi aux climatologues de ces années-là. Avec, accrochez-vous, cette révélation illuminatrice : non, ils n’étaient pas tous d’accord !

« Il n’y a, en réalité, jamais eu le moindre consensus dans la communauté scientifique, dans les années 1970, pour affirmer que la Terre était entrée – ou allait entrer – dans une phase de baisse durable et prolongée des températures […] Sur 71 études sur le climat publiées entre 1965 et 1979, seules sept prévoyaient une baisse des températures. La grande majorité d’entre elles, plus d’une quarantaine, s’appuyant sur des principes physiques connus depuis plus d’un siècle, anticipaient sans surprise que les températures augmenteraient sous l’effet des émissions de dioxyde de carbone (CO2). »

Conclusion : évidemment, il y avait débat ! Mais qu’imaginaient donc les journalistes du Monde ? L’unanimité ? Risible. Mais assez pour reprocher leur partialité aux non climato-corrects qui pour semer le doute utilisent les errements de la théorie du big freeze, mais omettent de rappeler qu’elle était controversée. Sans doute, mais alors quelle est cette déontologie qui permet arbitrairement de juger pertinentes les voix discordantes de 1974, mais condamnables celles de 2023 ?

Car après tout, sommes-nous sûrs que les gourous climatiques d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qui affirmaient en 1975 ce big freeze ? Le Monde s’est-il posé la question ? Plutôt que d’appeler au sursaut moral, et de discréditer les insoumis, la symétrie des situations, malgré cinquante ans d’écart entre ceux qui savent et ceux qui doutent, devrait plutôt appeler à la prudence et au recul réflexif.

Sources

https://content.time.com/time/covers/0,16641,19731203,00.html

« Colder Winters Held Dawn of New Ice Age ». The Washington Post. January 11, 1970. Archived from the original on February 21, 2015.

https://iseethics.files.wordpress.com/2012/06/the-cooling-world-newsweek-april-28-1975.pdf

http://transpolair.free.fr/sciences/climat-arctique/climat-arctique.htm

https://www.climato-realistes.fr/qui-sommes-nous/

https://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/10/22/hoax-climatique-3-dans-les-annees-1970-les-scientifiques-prevoyaient-un-refroidissement_4794858_4527432.html

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