Les arrangements entre petits amis semblent avoir pris fin Ă Bruxelles, chacun ayant trouvĂ© ou retrouvĂ© son beefsteak, son rond de serviette Ă la table de lâUE aprĂšs le dĂ©sormais traditionnel petit exercice de « chaises musicales ». Lâami des alcools forts quitte la tĂȘte de la Commission pour rejoindre son confetti luxembourgeois, remplacĂ© par dame Ursula Von der Leyen, ministre allemand de la dĂ©fense, un temps pressentie pour succĂ©der Ă Angela Merkel.
Christine Lagarde pourra continuer Ă dĂ©fendre les puissances dâargent Ă la tĂȘte de la BCE comme elle lâa fait au FMI, le Belge Charles Michel remplace le Polonais Tusk, un libĂ©ral part, un libĂ©ral arrive, RAS ! Le socialiste espagnol Josep Borrell devient le « monsieur affaires Ă©trangĂšres » de lâUnion, un poste qui ne sert a Ă rien, puisque chaque Ătat membre â et câest encore heureux ! â, a sa propre politique Ă©trangĂšre. Tout juste une coordination sur certains dossiers serait souhaitable, car les Ătats sont des monstres froids qui ont des intĂ©rĂȘts quâils nâentendent pas, Ă raison, partager. En tout cas, câest comme cela que ça devrait fonctionner dans une libre Union dâĂtats souverains. Mais nous avons vu que dans lâaffaire iranienne, quoique lâon puisse penser de mal de la clique islamiste au pouvoir Ă TĂ©hĂ©ran, lâEurope sâest couchĂ©e devant Trump : Adios nos investissements, adios le business pĂ©trolier et les commandes dâautomobiles !
Une entente incestueuse
Le signe le plus manifeste de lâentente contre nature entre les conservateurs du PPE, câest-Ă -dire tout ce que lâEurope compte comme Ă©lus de la droite molle, – dont le jeune espoir des beaux quartiers et des dames patronnesses Versaillaises, Bellamy-, et les socialistes, a Ă©tĂ© lâĂ©lection du camarade David Sassoli comme PrĂ©sident du Parlement europĂ©en. Les Populistes, identitaires et autres nationalistes ou eurosceptiques nâont pas connu, hĂ©las, une assez forte poussĂ©e dans leurs pays respectifs, mĂȘme si en France â et encore â, ou en Italie, les scores ont Ă©tĂ© honorables. Chacun siĂšge dans son groupe, pas dâunion : Nigel Farage et ses « Brexiteurs » sâen iront, probablement, fin octobre, les Hongrois du FIDESZ de Viktor Orban sâaccrochent au PPE, ce dernier groupe trop content de « niquer », pardonnez-moi lâexpression, les groupes nationalistes et de les amputer dâune bonne dizaine de parlementaires. Pas de quoi pavoiser pour les partisans, comme nous, dâune Europe des nations, dâune Europe des patries, dâune Europe Ă la carte oĂč chaque pays membre choisirait, souverainement, le degrĂ© dâintĂ©gration quâil est prĂȘt Ă consentir Ă lâUnion europĂ©enne.
Ătait-ce mieux avant ?
Qui est ce David Sassoli, dont je viens dâĂ©voquer le nom Ă lâinstant ? Ce monsieur est un journaliste connu de la RAI, marquĂ© Ă gauche, lâanti-Salvini parfait. Lequel MattĂ©o Salvini, une fois de plus, vient de sâillustrer en faisant arrĂȘter la capitaine dâun bateau pirate, le Sea Watch 3, recueillant tout ce quâil est possible de ramasser comme pseudos naufragĂ©s dans les eaux libyennes.
Bien entendu, Macron sâest cru obligĂ© de prendre une bonne poignĂ©e de ces faux naufragĂ©s mais vrais migrants. Lesquels viennent sâajouter Ă la masse dâimmigrĂ©s subventionnĂ©s que la France hĂ©berge. Il nâest que de se promener dans certains quartiers de Paris ou dans la France profonde, dans des petites villes comme la mienne, pour constater que notre pays, quâon le veuille ou non, sâafricanise, lentement mais sĂ»rement.
OĂč est-il le temps des colonies, le temps glorieux de lâEmpire oĂč tous ces peuples vivant sous le pavillon tricolore, avaient, Ă juste titre, droit de cité ? Au moins, Ă cette Ă©poque, la France contrĂŽlait les flux migratoires internes de son espace gĂ©opolitique. Mais assez de nostalgie, car je parle dâun temps que les moins de soixante ans nâont pas connu ! Laissons de cĂŽtĂ© le fameux « câĂ©tait mieux avant » et constatons, Ă regret, que les relations franco-italiennes ne sâamĂ©liorent pas ! Macron est un immigrationniste convaincu, un serviteur du mondialisme apatride, Salvini tout le contraire. Ces deux-lĂ sont faits pour ĂȘtre les Ă©tendards de deux visions du monde, de deux espĂ©rances contradictoires pour lâavenir de leurs peuples respectifs. Malheureusement pour nous, pour lâinstant, nous sommes du mauvais cĂŽtĂ©, « du cĂŽtĂ© obscur de la force » !
Si la nature avait voulu donner comme un signe Ă cet antagonisme profond entre les deux sĆurs latines, il nâest quâĂ voir, comme un symbole, les Ă©normes glissements de terrain qui ont coupĂ© lâaxe ferroviaire franco-italien au cĆur des Alpes. De plus, quand on pense que la France officielle, qui bloque Ă Menton des hordes de migrants Ă©conomiques pour mieux les laisser filer par la montagne, ose donner des leçons de morale Ă lâItalie, dĂ©cidĂ©ment, on se dit que ce pays, notre pays, marche sur la tĂȘte et, quâĂ terme, il faut changer, et vite, de dirigeants !
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