Stigmatiser l’habillement, c’est faire du « sans dents » à l’envers !
Philippe de Villiers n’est pas un « jeune homme » et il sait se défendre tout seul et n’a nul besoin de l’auteur de ces lignes. Néanmoins, Nicolas Gauthier dans la position de Mitterrand pour donner des leçons est assez plaisant, toujours cette fascination pour le vieil archevêque de la théocratie socialiste qui plaît tant à une certaine droite ! Placer un bon mot du Florentin est une chose (la réponse à Benamou) s’interroger sur le personnage de Philippe de Villiers et son parcours en est une autre. Philippe de Villiers me paraît d’une autre trempe que le Georges-Marc Benamou qui n’était que journaliste comme Nicolas Gauthier.
Nicolas n’aime pas les bourgeois. Il n’aime pas les bourgeois, il est libre de ne les point aimer, mais stigmatiser l’habillement, c’est faire du « sans dents » à l’envers ! Faut-il lui démontrer que cette bourgeoisie, qui n’a rien à voir avec les bobos, par ses enfants, fournit les cadres actuels du redressement français, quelle que soit la manière dont leurs parents s’habillent à Versailles ou ailleurs.
Pour son information, elle fournit même les prêtres d’une église de France en plein renouveau et d’une autre configuration que celle des années Mitterrand.
Nicolas Gauthier se donne le grand frisson prolétarien en bouffant du bourgeois. « Le vicomte en treillis » a, me semble-t-il à son actif, des combats autrement significatifs que les quelques traits de plume talentueux de l’ami Gauthier. Faut-il lui rappeler, sans évoquer ses propres drames de santé et de famille, que le vicomte en question a su mener comme personne un combat. Le combat gramscien du Puy du Fou qui a apporté une contribution significative à la reconquête culturelle, chemin de la reconquête nationale.
Nicolas Gauthier a-t-il vu les foules qui se pressent aux spectacles du Puy du Fou ? S’il aime le peuple, il pourra l’y rencontrer et, peut-être, le mieux connaître.
Nous sommes en guerre ?
Gauthier n’aime pas les néocons américains qui nous ont mis, en effet, dans la situation terroriste actuelle, mais ce sont des Américains et l’on ne sache pas que Philippe de Villiers porte un amour délirant pour les Yankees. Gauthier voit des néocons partout, reductio ad néoconos, si je puis dire !
Sur la définition de l’objet c’est-à-dire l’ennemi, Gauthier tombe dans les arguties bien connues et pseudo-savantes de sa définition de l’ennemi. Peu importe en l’occurrence puisque, même si la définition ne plaît pas à Gauthier, ce n’est pas lui, ni moi, ni Philippe de Villiers qui le définissons, mais notre ennemi, l’islam, qui nous définit ; il est des moments, surtout dans le danger, où il ne faut pas s’encombrer de casuistique. Les considérations sur l’islam multiple sont vraies dans le vécu interne de celui-ci, mais dès lors qu’il a défini son ennemi, il est unique.
Aussi bien, en Allemagne dans les années trente, Von Schleicher paraissait plus acceptable qu’Hitler ou Trotski préférable à Staline en URSS ; malheureusement l’un et l’autre eussent fait la même chose que leur concurrent assassin.
J’ose à peine rappeler que cette querelle me rappelle furieusement l’avant-guerre. Il semblerait que certains ne veuillent pas « mourir pour Dantzig » ?
Quant au chaos semé par l’Occident en Orient dont sont victimes les chrétiens, il ne peut ignorer la permanence de ces agressions de l’islam contre les chrétiens et leur récidive historique sans aucune « aide » de l’Occident.
Alors oui, collabo ou résistant, à un moment, il faut choisir. Or là, nous ne sommes plus dans l’ordre des bons mots mais dans celui du réel qui nous arrive en pleine figure et pour lequel nous aurons besoin de tous les combattants, à condition qu’ils ne se cantonnent pas à l’exercice de style et tirent devant eux et non sur les côtés.
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Philippe Randa,
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