Socialisme et sectarisme
Le leader du mouvement la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé, le 30 octobre à Lille, toute forme d’alliance entre la droite libérale et de la droite nationale (cliquez ici).
Il a dénoncé ce qu’il appelle « un coup d’État judiciaire » à l’endroit des leaders du Parti des Travailleurs au Brésil, Lula da Silva et Dilma Roussef. En dehors de l’aspect politico-politicien des choses, le principal porte-étendard de la gauche sociale en France poursuit une stratégie pétrie de contradictions.
Ce socialisme rime-t-il avec le sectarisme ? Bien que renvoyer dos à dos « la droite d’argent » et « la droite identitaire » puisse se justifier sur le plan historique (on pense, par exemple, à la nomination de Maurice Papon au poste de Ministre du Budget dans le gouvernement Barre de 1978), cela s’avère inepte dans la France d’aujourd’hui. Une France soumise aux transactions financières et aux collectes de data.
Mélenchon fait mine d’oublier que la justice française est essentiellement détenue par le Syndicat de la magistrature (très à gauche), autrement dit par l’idéologie républicaniste dont pourtant celui-ci se réclame.
Il n’y a pas si longtemps, l’État de droit était son dada. Qui peut croire que la droite nationale soit aux commandes de la Justice en France ? Des tribunaux aux commissariats, en passant pas les cabinets d’avocats, deux lignes politiques s’affrontent.
Cela est illustré parfaitement par la rivalité farouche entre les deux grandes obédiences maçonniques : le Grand Orient (auquel Mélenchon est affilié) et la Grande Loge Nationale Française (cf. l’article intitulé La guerre des loges d’Arnaud Stéphan dans le n° 7 de L’Incorrect). Dans l’esprit, il s’agit de l’opposition entre, respectivement, Jean-Jacques Rousseau et Joseph de Maistre, entre les Lumières et les Anti-Lumières : entre l’humanisme et le nationalisme, autrement dit entre les individus et le peuple.
Avant son tournant internationaliste, Jean Jaurès justifiait la nécessité d’un socialisme se fondant sur le nationalisme à travers cette formule essentielle : « La nation est le seul bien des pauvres ». Mais, le fondateur du quotidien L’Humanité finit rapidement par céder aux sirènes du pacifisme et condamna tout projet souverainiste. La République ne devait plus être l’Empire : « La politique coloniale de la France, la politique sournoise de la Russie et la volonté brutale de l’Autriche ont contribué à créer l’état de choses horrible où nous sommes. L’Europe se débat comme dans un cauchemar » (discours du 25 juillet 1914). Voilà qui contraste avec Léon Blum lorsque celui-ci affirma le 29 août 1946 : « Nous sommes le Parti socialiste et notre objet est la transformation révolutionnaire de la structure sociale, c’est-à-dire du régime de la production et de la propriété ». La structure sociale est garantie par un État stratège fort et le droit de propriété est conditionné par l’idée de souveraineté nationale. En somme, il n’y a pas de protection sociale sans frontières.
La globalisation financière et numérique désintègre toute forme de propriété, et donc de souveraineté. En outre, la gauche sociale, au nom des Droits de l’homme, ne veut pas s’opposer à la libre circulation des travailleurs et des familles.
En réalité, le socle électoral de Mélenchon est peu ou prou celui de Macron : les manifestations de la France Insoumise, dans les grandes villes, ne sont constituées que par un parterre de petits fonctionnaires et d’étudiants gauchistes.
Comme les startupers, ceux-là ne sont que des libéraux-libertaires. Et le chômeur des zones périurbaines est exclu du corps électoral. Car celui qui n’est pas un hyperconsommateur potentiel n’existe plus. En tournant le dos à la droite nationale, cette gauche sociale se prive d’une alliance cohérente sur le plan idéologique, une alliance dont la logique est en radicale opposition avec l’ordre islamo-libertaire du présent et de l’avenir. Cette alliance, sur des bases théoriques inédites, aurait de quoi résister à cet ordre de la désappropriation intégrale : une désappropriation à la fois économique, politique et culturelle.
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