La réaction de Francis Bergeron à l’élection en Autriche
Le match était serré, on le savait. Cette quasi égalité des scores, entre le front républicain à l’autrichienne et le mouvement patriotique, est infiniment plus qu’un symbole, une vraie note d’espoir pour tous les pays européens qui, les uns après les autres, secouent la chape de plomb du politiquement correct.
Pendant la guerre froide, et spécialement de 1945 à 1955, Vienne, l’Autriche, furent l’enjeu d’une bataille entre l’Est et l’Ouest. Les Soviétiques, par la violence, par l’enlèvement et l’assassinat de nationalistes et de notables, tenta d’attirer ce pays du mauvais côté du Rideau de fer. L’élection de dimanche referme définitivement ces pages noires de l’histoire européenne.
Et puis Vienne et l’Autriche, c’est beaucoup plus qu’un petit pays d’Europe centrale. C’est une composante essentielle, spécialement glorieuse sur les plans artistique et littéraire, de cette Europe d’avant 1914, qui irriguait le monde entier de sa culture, de sa richesse, de ses talents. Là aussi, le score de dimanche est comme un lien renoué avec l’identité culturelle et spirituelle de la grande Europe d’avant nos guerres civiles européennes du XXe siècle.
Enfin on ne peut oublier non plus que Vienne fit face aux Ottomans, aux XVIe et XVIIe siècles, et donna le signal de la reconquête et de la supériorité de l’Europe chrétienne sur la barbarie venue d’Orient.
Pour annoncer et amorcer la résurrection des peuples européens, le score autrichien des forces du renouveau national au scrutin de dimanche fait lever, de Gibraltar à Vladivostok et de Dublin à Erevan, d’immenses espérances.