6 novembre 2022

OQTF, IRTF… et VRTF : Jordan Bardella à la manœuvre ?

Par Philippe Randa

La semaine politique passée a incontestablement été celle du Rassemblement national avec comme point d’orgue l’élection durant le week-end de son nouveau président.

Rappelons que lors d’une séance de l’Assemblée nationale, le député RN Grégoire de Fournas a provoqué le tollé en lançant à haute voix « qu’il retourne en Afrique ! » à l’intention d’un bateau de migrants voguant en direction de l’Europe et sur le sort duquel se lamentait Carlos Martens Bilongo, député de la France Insoumise !

Mal lui en a pris, le député en question ayant un physique aussi sombre que son caractère et une susceptibilité politiquement prête à toutes les occasions de hurler au racisme, a pris l’exclamation à sa seule intention du fait de ses origines.

Aussitôt, tout ce que la France d’en haut compte de bien-pensants auto-proclamés hurla d’une même voix outragée à l’inadmissible, à l’abomination, au retour des heures les plus noires de notre histoire nationale, mondiale et même extra-terrestre si nécessaire !… en réclamant qu’un châtiment soit prononcé contre la brebis galeuse du Rassemblement national. Plus rapide qu’une exécution d’OQTF envers un (ou une) clandestin(e)s, cet élu de la république a été interdit de paraître au Palais-Bourbon pendant quinze jours…

Et la plupart des médias mainstreams ont repris en écho que c’en était fini de la dédiabolisation du Parti de Marine Le Pen. S’ils le disent, n’est-ce pas…

Ces médias sont toutefois restés beaucoup plus discret sur le tweet de l’ancien député socialiste François Pupponi, battu aux dernières élections législatives… par Carlos Martens Bilongo ! Lui s’est fait un malin plaisir de (re)-diffuser des images de son « tombeur » en compagnie de Nabil Koskossy, l’organisateur de la manifestation qui a dégénéré en émeute antisémite à Sarcelles en juillet 2014… contrairement au site fdesouche qui, lui, n’a pas manqué de le partager dans sa revue de presse.

(dessin d’Ignace).

On dit que la musique adoucit les mœurs ; pas celle de la politique en tout cas qui aurait plutôt tendance à irriter les rancunes.

Et re-belote avec l’élection de Jordan Bardella à la tête du Rassemblent national avec un score de 85 % contre 15 % à son rival le maire de Perpignan Louis Alliot (Et, non, le député Grégoire de Fournas n’a pas commenté ce score en lançant : « de république banannière ! ») : les mêmes médias mainstreams, dans un bel ensemble et comme ils en ont coutume, ont repris en écho, la même litanie : c’en serait fini de l’aspect social tant mis en avant ces dernières années dans le programme du RN, on assiste avec ce triomphe bardelien à un retour du racisme congénital à ce parti, soit celui de la priorité identitaire, ainsi que titrait l’été dernier Le Monde en parlant de l’intéressé : « …  l’héritier de Marine Le Pen qui cherche à imprimer sa marque identitaire »… ce qu’a d’ailleurs confirmé Steve Briois,  maire d’Hénin-Beaumont qui soutenait la candidature de Louis Alliot et a été écarté de la direction du Mouvement : il estime que le successeur de Marine Le Pen ferait la part belle « à des gens qui ne sont que identitaires », que ce « virage (l’)inquiète », n’ayant pas envie de retomber « demain dans ce qu’était le FN il y a vingt ans (…)  il faut aussi pouvoir s’adresser aux électeurs de gauche ». Ambiance.

Mais à y réfléchir, et contrairement aux imprécations de ses ennemis, le Rassemblement national ne sortirait-il pas plus fort après cette semaine ?

D’abord, en apparaissant, une fois de plus, comme seul face à une coalition des autres formations politiques après une accusation de racisme particulièrement grotesque… et dont le tohu-bohu aura attiré une fois de plus l’attention des citoyens sur l’invasion de notre continent : après l’affaire Lola et le scandale des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) non exécuté, sans parler des IRTF (Interdiction de Retour sur le Territoire Français) toute aussi inefficaces…

Le Rassemblement national n’en sort-il pas plus crédible encore ? C’est ce qu’indique en tout cas un sondage Ifop-Fiducial pour Le Journal du dimanche, Fiducial et Sud Radio, au cas où Emmanuel Macron déciderait de dissoudre l’Assemblée : « Seul le Rassemblement national sortirait renforcé avec 21 % des voix. Le parti présidentiel stagne tandis que, à gauche, la Nupes se tasse à 25 %. »

De même, si le nouveau président du Rassemblement national (re)mettait en avant un discours plus identitaire – et pourquoi abandonnerait-il pour autant le terrain social ? L’un n’est-il pas d’ailleurs le pendant de l’autre ? – ne serait-ce pas un appel du pied aux 2 millions et demi d’électeurs ayant préféré Éric Zemmour à Marine Le Pen ? Peut-on alors reprocher à Jordan Bardella de vouloir aussi « s’adresser à ces électeurs-là » ? Soit, en quelque sorte, une VRTF (Volonté de Rassembler sur le Territoire Français).

Un ou une candidat(e) du Rassemblement national ne pourrait sans doute pas gagner la prochaine élection présidentielle sans les électeurs de gauche… Mais peut-être pas sans les électeurs de droite non plus,  non ?

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