14 février 2021

Marine Le Pen et Gérald Darmanin : le choc des illusions ?

Par Philippe Joutier

Quarante ans ! Quarante ans pour enfin admettre que l’immigration maghrébine posait effectivement un problème spécifique. Quant à y répondre, l’échange entre la présidente du Rassemblement National et le ministre de l’intérieur, oppose deux stratégies, hélas également inopérantes. Pour la première, l’idée est de dissocier la religion de l’idéologie. « L’islamisme est une idéologie, ce n’est pas une religion ». Elle a tort. Pour le second, il convient de circonscrire le problème au sein d’une approche globalisée de l’ensemble des religions. Il a tort.

Elle a tort car l’Islam qui intègre à son message spirituel toute l’organisation sociale, exige également la guerre sainte, considérée comme légitime. C’est le grand Djihad.

Il a tort, car le principe du « tous coupables » moyen classique d’apaisement qui en accusant tout le monde évite de dénoncer certains, n’est qu’un moyen dilatoire. Fort Justement Marine Le Pen l’a souligné : à vouloir diluer le coupable dans l’ensemble sans le désigner explicitement, nous le protégeons au dam de l’indignation de tous les autres. Notre grande erreur a été de vouloir imposer la laïcité comme valeur et non comme un simple moyen de vivre ensemble ce qui était beaucoup plus admissible pour un musulman. Pourtant, Marine Le Pen a eu raison de le rappeler, les avertissements n’ont pas manqué.

En 2004 l’inspecteur général Obin produit un rapport prémonitoire dont tout le monde parle aujourd’hui, hélas resté lettre morte pendant quatorze ans !

Lundi 18 janvier, invitées à apposer leur signature au bas d’une « charte des principes » de l’Islam, seulement cinq des huit fédérations qui composent le CFCM acceptent. Or le texte n’entendait que souligner la compatibilité de l’exercice du culte musulman avec les valeurs de la République. A contrario, réalisons-nous bien ce que ces refus impliquent ?

Idem avec la « Charte de bonne conduite », fondée sur le respect mutuel et proposée par Robert Ménard maire de Béziers, aux cinq mosquées de la ville, après les attentats du 13 novembre. Seules deux l’ont signé ce qui devrait à tout le moins inquiéter. Or qui s’est fait fustiger par les journalistes et les pouvoirs publics ? Devinez ?

Nous payons aujourd’hui la diabolisation qui stigmatisait tous ceux qui osaient émettre le moindre doute sur cet afflux de populations à la culture et aux valeurs trop différentes des nôtres.

Historiquement, Bossuet, Chateaubriand, Condorcet, Flaubert, Montesquieu, Vigny, Malraux, de Gaulle… tous mettaient en garde.

En 1983, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz journaliste au Monde, écrivait également un livre prémonitoire : Le radeau de Mahomet. Il est conspué et censuré.

Même sort pour mon livre Les corruptions religieuses (éditions Dualpha) également censuré dans deux bibliothèques car « trop dérangeant » (sic). Et ne parlons pas d’Éric Zemmour ou de Michel Onfray.

Quarante ans durant, ce sera le grand délire du multiculturalisme : avec notre volonté masochiste de revendiquer l’égalité des cultures, même celles qui veulent notre perte, dans l’illusion d’un enrichissement mutuel, toute interrogation sur leurs contenus relevait de l’extrême droite. Quant à la religion, elle devait relever du seul domaine privé et de toute façon la laïcité, critère du fameux « vivre ensemble » se berçait alors de l’évidence du consensus. S’y est ajoutée la trouvaille géniale de l’islamophobie. En devenant bouc émissaire, l’islam accède au statut de victime et interdit alors d’être objet de débat. Bilan de ces illusions ? Impensable hier, les décideurs d’un État laïque n’hésitent plus aujourd’hui à solliciter les responsables religieux pour les inviter à adhérer aux principes républicains ou à appeler à la rescousse la religion pour calmer les quartiers. Quel échec !

S’ajoutent au tableau quelques surveillances un peu préoccupantes.

Sur France 24, le 4 juillet 2020, le président algérien Abdelmadjid Tebboune évoquait « les six millions d’Algériens vivant en France ». Pour le président, il ne s’agit pas de français, ni même de Franco-Algériens, mais bien d’Algériens.

Quant à Erdogan, en visite officielle à Paris, le 5 janvier 2018, il affirmait aux dirigeants du Conseil français du culte musulman : « Les musulmans de France sont sous ma protection ».

Pour redresser la situation, il faudrait un homme ou une femme capable de penser loin, mais de raisonner court. En somme de cumuler l’intelligence d’un normalien et le pragmatisme d’un militaire. Ces personnalités providentielles sont rares. Clémenceau en fut, qui disait : « Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l’énergie de le faire. »

La suite aux prochaines présidentielles.

Les corruptions religieuses. Guerres saintes, antiféminisme et terrorisme, Philippe Joutier, éditions Dualpha, préface de Florianne Jeannin, 230 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Les corruptions religieuses. Guerres saintes, antiféminisme et terrorisme (Éd; Dualpha)

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