Après la rocambolesque et scandaleuse « affaire Benalla » – en fait, « Lahcène Benahia », lieutenant-colonel de réserve dans la gendarmerie, comme moi je suis Évêque ! –, il y a, enfin, comme un « air de rentrée », avec une odeur de cartables neufs pour des petites têtes de moins en moins blondes. Lesquelles vont se préparer pour une longue année scolaire semée d’embûches : vous pensez, savoir lire, écrire et compter, quels exploits !
Les embouteillages vont recommencer, comme les inéluctables retards dans les transports en commun avec ses cavalcades d’usagers qui n’en peuvent plus, ainsi que les inévitables rendez-vous syndicaux. Avec, au bout, d’inutiles et vieillissants cortèges d’appareils militants. Sans oublier la certitude d’un avenir plus difficile encore, pour les retraités. Merci qui ?
Mais tout ceci participe d’une routine. Mais, ce qui est plus grave, l’opinion va finir par s’habituer à une autre « routine » : celle des trop nombreux « faits divers » qui ont émaillé notre été français.
Qu’on en juge : des dizaines et des dizaines d’agressions « diverses et variées », beaucoup de coups de couteau assénés par des « déséquilibrés » qui, curieusement, crient à chaque fois « Allah Akbar ». Une épidémie ?
Quand ce ne sont pas les allogènes eux-mêmes qui s’entre-tuent, comme à Alençon début août, en l’occurrence des Afghans. Le 29 juillet, c’était le jeune Adrien Perez à qui pourtant l’avenir souriait, qui périssait à Grenoble, mortellement frappé par les frères El Habib, « des chances pour la France », comme aurait dit feu Stasi, ci-devant député-maire d’Épernay.
À la fin du mois, c’est Kamel Salhi, licencié de la RATP, inscrit au FSPRT, le fichier des « apprentis terroristes », pour soupçon de « radicalisation », qui poignardait sa femme, sa sœur (?) et une passante, en criant, là aussi, « Allah Akbar ».
Dans la même période, à la sortie d’un match PSG/Angers joué au Parc des Princes, un jeune homme de 25 ans s’écroulait sur le quai de la station de métro Exelmans, mortellement touché au thorax par une lame. Encore l’acte d’un « dingue » ?
En début de mois, le 8 août, un autre étranger égorgeait, apparemment sans raison, un passager du bus parisien 255, avant de prendre la fuite. Identifié, arrêté, mais jugé « psychologiquement instable », il pourrait échapper à la justice ! Le département de la Drôme, a lui aussi, connu un dramatique épisode du même tabac.
Consulter la presse régionale aux pages des faits divers, c’est prendre un coup de massue quotidien et se démoraliser pour le reste de la journée !
Un bilan catastrophique
Les violences « gratuites », pour un regard de travers, une « clope » refusée, un accrochage en voiture, sont de plus en plus fréquentes.
Depuis le début de l’année, c’est de 170 000 à 173 000 actes de violence (!) que la police et la gendarmerie ont enregistrés. Et encore, toutes les agressions ou tentatives de viols ou de vols, ne donnent pas forcément lieu à un dépôt de plainte. Les agressions sexuelles sont à la hausse, comme celles dont ont été victimes le 19 août à Nantes, plusieurs jeunes filles à la sortie d’une discothèque.
Et il ne semble pas que la pétroleuse en chef de Macron, Dame Schiappa, s’en soit émue. Quelques noms en bas de page, au mieux une « marche blanche » pour accompagner leur trépas, vite oubliées sauf de leurs proches, les victimes rejoindront l’immense répertoire de celles et ceux qui sont tombés par la faute d’une justice laxiste, par l’absence d’un pouvoir politique, hautain et indifférent, insensible, bref pour tout dire, inhumain.
Un jeune Coq… « Gaulois », vraiment ?
Et pendant ce temps-là, notre jeune et sémillant président de la République s’époumone sur les tréteaux, de Copenhague à Helsinki où il est en visite officielle, à étriller qui, Victor Orban, Matteo Salvini, pour leur supposée politique « égoïste » face aux migrants, pour tout dire leur « populisme ». Ce que m’a confirmé François-Xavier Lauch dans sa lettre du 30 juillet, en réponse à mon propre courrier du 26 juin interpellant justement le chef de l’État sur sa politique « immigrationniste » : « Le repli des égoïsmes nationaux, Monsieur Emmanuel Macron en est profondément convaincu, porte le germe de la haine et de la division et il ne saurait l’accepter ».
Voilà ! Vouloir défendre sa patrie contre une immigration sauvage, incontrôlée, illégale et illégitime – combien de faux demandeurs d’asile ? –, c’est être porteur de « haine » ! Il en prend combien chez lui, M. Lauch ? Poser la question, c’est deviner la réponse : aucun.
« Faites ce que je vous dis, ne faites pas ce que je fais ! ».
Et le même Emmanuel Macron de fustiger le mercredi 29 août, ces « Gaulois » que nous sommes, car nous serions hostiles à toute réforme. Le Président devrait savoir, lui, qu’il est contraire aux usages de commenter ou d’émettre une opinion sur la politique intérieure de son pays depuis une capitale étrangère. Nous ferons respectueusement remarquer à notre « Coq en chef » que des « Gaulois », grâce à sa politique et à celle de ses prédécesseurs, ne les oublions pas, et bien, il y en a… de moins en moins !
Une consolation dans tout cela, une cerise sur le gâteau en quelque sorte, c’est que Monsieur Hulot, à contre-courant, a enfin pris ses vacances !
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Jean-Claude Rolinat aime à parcourir le monde et découvrir ses curiosités touristiques, historiques et politiques. Pronunciamiento sous les tropiques est le seul roman qu’il ait publié, et est la reprise actualisée et enrichie du titre original paru en 1980. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages d’actualité géopolitique et de biographies du rhodésien Ian Smith au finlandais Mannerheim en passant par l’Argentine des Perón. Derniers livres parus aux éditions Dualpha : "Guide touristique et géopolitique des pays imaginaires de la bande dessinée", préface de Francis Bergeron, "17 ans dans les tranchées du Front National" et "Abécédaire de la décadence".