14 avril 2025

Le retour des Chroniques barbares

Par Rémi Tremblay

Philippe Randa est un de ces auteurs qui a su produire à la fois une œuvre variée et foisonnante, sans faire de compromis sur la qualité. Semaine après semaine, cet écrivain engagé – dans le bon sens du terme – livre un billet d’humeur sur la politique, qu’elle soit française, européenne ou américaine, des textes qu’il rassemble année après année depuis 1993 dans ses Chroniques barbares, aujourd’hui rendues à la 22ᵉ édition (le premier tome regroupe les années 1993 à 2001). Cette dernière est toutefois moins volumineuse que les tomes parus à l’époque regrettée de Présent, où l’on pouvait lire Randa plus d’une fois par semaine.

Bien que l’on connaisse Randa et que l’on sache où il se situe politiquement, il fait partie de ces auteurs que l’on ne peut deviner simplement en lisant le titre. Trop libre pour être prévisible, on prend plaisir à voir où ses réflexions nous mènent. Et bien sûr, plus souvent qu’autrement, il nous pousse à aborder sous un autre angle les problèmes que l’on croit bien connaître, des sondages électoraux à la valse ministérielle.

Ce que Randa déteste particulièrement, c’est l’hypocrisie, la fausse vertu. Tant qu’il continuera à manier le crayon, il sera toujours parmi les premiers à dénoncer la nudité de l’Empereur, peu importe sa couleur politique. Il pourfend à gauche et à droite, mais surtout, il s’en prend aux gredins qui ont le culot de nous faire la morale.

Pourquoi lire cette revue de l’année politique ? Comme le souligne lui-même Randa dans une de ses chroniques, nous avons tendance à avoir une mémoire des plus limitées. Se remémorer ce qui a marqué l’année précédente est salutaire si l’on veut être certain de comprendre celle qui s’annonce.

Cela nous vaccine aussi contre les emportements et les colères inutiles. Combien de passions déchaînées pour des événements qui, rétrospectivement, ne valaient pas la fièvre qu’ils nous causèrent? Le beau Léon disait que « le temps balaie l’éphémère ». On ne se rappelle même plus à quel point nous avons pu nous emporter, alors que d’autres événements révèlent plutôt un mouvement de fond, une tendance.

C’est le cas de l’insécurité. Derrière les affaires Lola, Mathys, et autres victimes leucodermes, c’est en fait la France Orange mécanique qui gagne du terrain. Comme le fait remarquer Randa, avec 84 000 viols et 444 700 agressions violentes recensés en 2023, il ne s’agit pas d’un simple sentiment ou d’un fait divers isolé.

Heur(t)s et malheurs en Macronie ne réinvente pas la littérature, mais c’est une lecture légère et agréable qui nous permet de mieux tourner la page sur cette année rocambolesque qu’a été 2024, avec le retour de Donald, quatre Premiers ministres de Borne à Bayrou, et les Jeux olympiques.

Randa, Philippe. Heur(t)s et malheurs en Macronie, préface de Pierre Cassen, Dualpha, 2025, 170 p. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Article paru dans la revue Lectures françaises, n° 815

Heur(t)s et malheurs en Macronie, Philippe Randa, éditions Dualpha, collection « Patrimoine des héritages », préface de Pierre Cassen, 180 pages, 21 €

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